dvd : Cloverfield

Date de sortie : 08 août 2008

Cloverfield

Film

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Bonus

Acteurs : Lizzy Caplan, Jessica Lucas, T.J. Miller, Michael Stahl-David, Mike Vogel

Réalisateur : Matt Reeves

Langues : Français (5.1), Anglais (5.1)

Sous-titres : Anglais, Français, Néerlandais

Zone : Zone 2

Format image : 1.78:1 - 16/9

Nombre de disques : 1

Editeur : Paramount

Date de sortie : 08 août 2008

Durée : 90 minutes

Disponible en DVD, Blu-ray

L'histoire

New York – Une quarantaine de ses amis et relations ont organisé chez Rob une fête en l’honneur de son départ pour le Japon. Parmi eux, Hub, vidéaste d’un soir, chargé d’immortaliser l’événement. La "party" bat son plein lorsqu’une violente secousse ébranle soudain l’immeuble. Les invités se précipitent dans la rue où une foule inquiète s’est rassemblée en quelques instants. Une ombre immense se profile dans le ciel, un grondement sourd se fait entendre… et la tête de la Statue de la Liberté s’effondre brutalement sur la chaussée. L’attaque du siècle vient de commencer. Au petit matin, Manhattan ne sera plus qu’un champ de ruines…

Une fête surprise en l'honneur de Rob... - Cloverfield
Une fête surprise en l'honneur de Rob...

Le petit mot du Doc

CLOVERFIELD est le film qui a connu le plus gros buzz de cette dernière année sur Internet avec une campagne incroyable de marketing viral soulevant tous types d’interrogations, laissant dans le doute tous ses spectateurs, révélant les frayeurs profondes d’une génération touchée de plein fouet par le terrorisme et sans que la moindre information vitale ne transpire. Dans la même lignée que le film, la sortie DVD et Blu-ray s'octroie la même politique publicitaire : la rumeur d'un autre projet qui s'intitulerait "Projet 08.08.08". Mais il est maintenant difficile de tromper son monde et beaucoup auront compris qu'il s'agit là de la sortie événement sur galette de silice de CLOVERFIELD. Et à grand renfort de tout petits film tournés à main levée, largement diffusés sur le net - et sur SCIFI-MOVIES -, ayant un rapport plus ou moins direct avec l'opus produit par J.J. Abrams, les derniers doutes étaient levés.

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...se termine en fuite pour survivre[dvd-image2.jpg]

Il s'agissait donc d'attendre le 8 août 2008, date fatidique et révélatrice du semi énigmatique titre "Projet 08.08.08" pour enfin obtenir ce film sur vos écrans, bien installés devant votre téléviseur alors que New-York s'effondre tout autour de vous. CLOVERFIELD est le premier grand film se servant des événements du 11 septembre comme d’une parabole, catharsis de la violence sourde et dévastatrice de la terreur, reléguant les films catastrophes précédents au rang d’antiquités. Est-ce la formidable efficacité des ressources marketing modernes qui a permis au film d'atteindre les 850 000 entrées en France où bien son filmage innovant qui renouvelle non seulement le film catastrophe mais également le film de monstre ?

Chaque projet du réalisateur et producteur J.J. Abrams est accompagné d’une aura, d’un buzz et d’un succès sans précédent, se confirmant à chaque occasion. Le créateur révolutionne tous les genres qu’il touche à travers sa société de production Bad Robot. Ainsi, Sydney Bristow d’ALIAS (2001-2006) donne un coup de vieux à James Bond, Robinson Crusoé doit être bien heureux comparé aux disparus de LOST (2004-), alors que son nouveau projet télé, FRINGE (2008), est parti pour reléguer les enquêtes de Mulder et Scully dans X-FILES (1993-2002) au niveau de celles du Club des Cinq. Après avoir une fois de plus donné un coup de fouet au film d’espionnage avec le troisième opus de "Mission impossible", M:I:III (2006), il produit CLOVERFIELD avant de se lancer dans une nouvelle aventure en tant que réalisateur. Il s’attaque en effet à la réalisation du prochain Star Trek dont la sortie est prévue pour 2009 et qui sera sans nul doute l’événement science-fiction de l’année prochaine. Et tandis qu’il termine la postproduction des aventures des jeunes Spock et Kirk, J.J. Abrams a mis en chantier un projet dans la droite ligne de CLOVERFIELD qui porte pour le moment le nom de code The Untitled J.J. Abrams’s Cloverfield Sequel. L’impatience est à son comble !

L'idée du monstre de CLOVERFIELD est clairement calqué sur l'expérience japonaise Godzilla, la créature gigantesque et belliqueuse créée par le cinéma nippon après-guerre. Hormis King Kong (et peut-être le remake US de Roland Emmerich de GODZILLA - 1998) , les américains n'avaient pas vraiment de monstre à eux capable de combler ce vide dans la production cinématographique outre-atlantique. Presque 60 ans plus tard, l’Amérique subit à son tour les affres de la guerre, bien que différente puisqu’il s’agit ici de terrorisme. Écho funeste de la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, la chose qui attaque New York n’en est que plus effrayante et prend une dimension encore plus grande.

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Cloverfield fait des petits. Si cette utilisation de la caméra subjective avait été initiée il y a près de 10 ans par le PROJET BLAIR WITCH (1999), ce film n’utilisait pas d’effets spéciaux spectaculaires. Cloverfield révolutionne véritablement cette pratique en réussissant à combiner utilisation de la caméra vidéo subjective et effets spéciaux exceptionnels avec monstres, explosions spectaculaires et destructions inimaginables telles que celle du pont de Brooklyn qui fera date dans les annales du cinéma catastrophe. CLOVERFIELD devient une référence pour une quantité de films récents ou à venir tels REC (2007) ou encore QUARANTINE (2008).

Généralement, il est admis qu'une éditions Blu-ray possèdent davantage de bonus qu'une édition DVD, et ce pour la bonne est simple raison que la galette haute définition permet une plus grande capacité de stockage. Mais ici, hormis un bonus exclusif présent sur le Blu-ray, cette édition nous offre une belle palanquée de supléments (le film ne fait que 81 mn, ce qui le permet). Ils permettront de savoir comment les différents effets visuels ont été réalisés, du saccage de la Statue au cataclysme final qui voit la chose presque anéantie. Ils éclairent le spectateur sur le rendu des images ravagées de New York et lui permettent ainsi de découvrir la vérité sur la bataille dans les rues de la ville, avec cette référence à LA TOUR INFERNALE (1974) lorsque Rob part à la rescousse de Beth. Des bonus qui montreront quels outils ont été mis en place par les studios Double Negative pour dévaster la ville à l’écran, ou comment la chose qui attaque Manhattan a été créée puis a pris vie grâce aux Phil Tippet Studios, quels effets techniques ont été utilisés pour mettre en place ce formidable film catastrophe et ancrer dans le réel les incroyables images dévastées de la Grosse Pomme.

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Mais encore, les plus curieux auront l’occasion de chercher les bonus cachés qui permettent d’accéder à de nouvelles informations capitales sur ce qui semble être les premières données récupérées sur la créature alors qu’elle se trouvait au large de New York. Des reportages tournés sur l’attaque d’une plate-forme pétrolière de la société Tagruato par plusieurs équipes de télévision à travers le monde renforcent ces présomptions. Ces bonus livrent également d’autres vidéos tournées par des protagonistes du film… Pour accéder à ces derniers, il faut convertir la date de la sortie américaine en minute, seconde et centièmes de seconde. Il faut ensuite rester autant de temps sur les chapitres 13 à 16 du DVD avec le curseur de la télécommande. Par exemple si le film était sorti le 1er janvier 2008, il suffirait de rester 01 :01 :08 .sur les chapitres 13 à 16 … Un nouveau chapitre apparaît alors … Il suffit ensuite de chercher les nouveaux dossiers confidentiels !

J.J. Abrams l’affirme haut et fort : "Je pense vraiment que CLOVERFIELD est bien mieux en DVD qu’au cinéma. Ce n’est pas un film tourné en 70 mm comme LAWRENCE D'ARABIE (1962), pour lequel c’est presque un sacrilège de le regarder à la télé. Au contraire, CLOVERFIELD est quasiment fait pour le petit écran. Je pense que ça marche beaucoup mieux comme ça." Si l'expérience semble encore plus forte avec les images haute définition du Blu-ray, chacun se fera sa propre opinion d'opportunité quand à savoir si il est mérité de restituer une telle qualité d'image et de son à un documentaire filmé par un amateur avec (à priori) un caméscope amateur. Là réside peut-être toute l'ambiguïté. Enfin ne nous plaignons pas d'un surplus de qualité !

Ajoutons enfin que si la version cinéma a pu rendre certains téléspectateurs (dont je fais partie) un peu nauséeux, découvrir ou redécouvrir le film sur petit écran s'avère beaucoup plus agréable, preuve que M. Abrams ne s'y ait pas trompé…

Plus d'une heure de suppléments - L'écran des bonus - Cloverfield
Plus d'une heure de suppléments - L'écran des bonus

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08 août 2008