Banlieue 13 - Ultimatum

(Banlieue 13 - Ultimatum)

 L'histoire

Banlieue 13, trois plus tard. Le gouvernement a changé, pas le reste... Le mur d'isolement - toujours plus haut, toujours plus grand, toujours plus loin - s'est étendu autour des cités ghettos et les gangs qui y prolifèrent ont encore accru leur influence. Le trafic se répartit désormais entre cinq quartiers ethniques, chacun dirigé par un redoutable chef de gang. Plus que jamais déterminés à « régler le problème », les services secrets mettent volontairement le feu aux poudres. Damien, flic expert en arts martiaux, et Leïto, capable de se faufiler dans les moindres recoins de la banlieue, font à nouveau équipe. Leur objectif : sauver la cité du chaos. Leur programme : combats musclés et courses-poursuites défiant les lois de la gravité...

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Le petit mot du Doc

Cinq ans après le film de Pierre Morel, Luc Besson retourne aux commandes du scénario et de la production d'une suite à BANLIEUE 13 (2004). Le film racontait l'histoire de Damien (Cyril Raffaelli) et Leïto (David Belle) dans une banlieue en perdition. L’un promettait à l’autre de changer les choses. Mais rien n’a vraiment bougé. Enfin, si, un peu. Aujourd'hui les services secrets veulent tout faire sauter. Alors à l’écran, comme dans la vie, les deux compères se retrouvent... Sous des tirs de snipers.

Le réalisateur Patrick Alessandrin est aux commandes de ce deuxième opus endiablé. Il voulait tourner un film d’action. Luc Besson, qu’il connaît depuis LE DERNIER COMBAT (1983), lui en a proposé un et pas des moindres : BANLIEUE 13 - ULTIMATUM. "Je suis un réalisateur depuis quelques années déjà mais j’ai pris ce film comme si j’allais à l’école. Et du Parkour1 aux combats en passant par les cascades de voitures, j’ai fait un stage accéléré... passionnant", explique le metteur en scène.

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Après six semaines de préparation, direction la Serbie. Le tournage commence à Belgrade, le 27 octobre 2008. L’équipe y installe son plateau au pied de plusieurs barres d’immeubles à l’architecture en escalier jusqu'au 4 septembre. Une zone suffisamment vaste et riche en décors naturels : bâtiments, parkings, garages, ponts, souterrains, allées, terrains vagues... et plein de toits. "Pour les scènes d’action, on avait une architecture de malade, un vrai terrain de jeu pour ceux qui font du Parkour", sourit David. "La Serbie a apporté énormément au film, reconnaît Patrick Alessandrin. Belgrade a une ambiance incroyable […]. On a dû faire des annonces télé, radio et presse pour prévenir la population que des bombes allaient exploser, qu'il y aurait des tirs de mitraillettes, que des hélicoptères voleraient au-dessus de leur building, sinon les gens auraient flippé. Il y a dix ans, ce pays était encore en guerre." "Un moment, je me baladais avec un AK-47 et je faisais le beau, raconte le rappeur La Fouine, qui incarne un chef de gang. Un mec vient me voir : Faut pas trop se balader avec ça, on sort de la guerre, c’est un peu dangereux, même pour toi. Mon AK-47, je l’ai rangé direct."

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Le chef décorateur Hugues Tissandier a la lourde tache de créer la Banlieue 13, une banlieue refermée sur elle-même, cernée d’une muraille. A l’intérieur, il donne vie à cinq quartiers : arabe, black, chinois, gitan et skin. Chacun avec ses couleurs, ses habitants, ses codes... Son authenticité.

Les productions de Luc Besson ont une longue tradition liée à la musique pour leurs bandes originales et la participation d’artistes à l’écran. BANLIEUE 13 - ULTIMATUM n’échappe pas à la règle. Pour seconder Cyril et David, quelques grands noms du rap francophone ont joué à l’acteur : MC Jean Gab'1, déjà présent dans Banlieue 13, fait son retour. Il est Molko, le chef du gang des black. La Fouine joue Ali-K, le chef du gang des arabes. James Deano joue Karl, celui des skinheads.

"Je suis assez content de ce deuxième volet, confie Cyril, que ce soit les combats, le Parkour, les poursuites... Je trouve qu'il y a une vraie évolution par rapport au premier. Le pari était de mettre la barre encore plus haut, être plus dedans, plus esthétique et je pense qu'on a réussi. Je pense que les gens vont aimer parce que c’est surtout pour eux qu'on le fait, on a ce respect envers le public. Il était là pour le premier et on veut qu'il soit heureux de découvrir le deuxième rempli de nouvelles idées".

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"C'est un film d’action pour jeunes, avec une ambiance de comédie mais il frôle avec une possible vérité, reconnaît Philippe Torreton. C’est un avenir qu'on ne souhaite pas pour nos banlieues. Il y a cependant un parfum de vérité avec cette ghettoïsation, ces zones de non-droit et ces lois des gangs. Luc Besson n’a rien inventé. Les bases possibles de cette histoire sont réelles".

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1Le Parkour, dont l'origine provient de la pratique "art du déplacement" (ADD), est une pratique sportive (pouvant être considérée comme sport extrême à haut niveau) consistant à transformer les éléments du décor du milieu urbain en obstacles à franchir par des sauts, des escalades. Cette discipline créée en France, à Sarcelles (Val-d'Oise 95), à Lisses et à Évry par David Belle, Sébastien Foucan, ainsi que les membres fondateurs des Yamakasi, est inspirée de « la méthode naturelle d'éducation physique » de Georges Hébert. Elle s'est répandue ensuite à travers le monde par la filmographie qui lui a été consacrée, des reportages télévisuels et des vidéos amateurs sur internet. (Source Wikipedia)