The Box

(The Box)

 L'histoire

Norma et son époux mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu’au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant leur domicile. Quelques jours plus tard, se présente l’énigmatique Arlington Steward qui leur révèle qu’en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevraient un million de dollars, mais cela entraînerait la mort d’un inconnu...

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Le petit mot du Doc

L'origine de THE BOX est une courte nouvelle intitulée "Le jeu du bouton" du passionnant écrivain Richard Matheson, nouvelle qui fut publiée pour la première fois dans le magazine "Playboy"… ça ne se commande pas ! Peter Medak précède Richard Kelly en 1986 avec l'épisode "Appuyez sur le bouton" pour la série LA CINQUIEME DIMENSION (1985-1989), remake du show de Rod Serling LA QUATRIEME DIMENSION (1959-1964). Un jeune couple se retrouve face à un dilemme. S’ils appuient sur un bouton, ils reçoivent 200.000 dollars. Mais en contrepartie un inconnu sera tué...

C'est justement grâce à cette adaptation télévisuelle que Richard Kelly, le réalisateur de THE BOX, découvre cette histoire. Il faut dire que la série, tout comme sa grande sœur, est un vivier d'étrangetés qui ne demandent qu'à être développées. Kelly prend alors une option sur les droits d'adaptation six ans plus tôt auprès de Matheson lui-même afin de disséquer l'intrigue.

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"Je voulais savoir qui était ce M. Steward. Pourquoi se présente-t-il comme ça chez les gens avec cette boîte munie d’un bouton poussoir? Pour qui travaille-t-il? Pourquoi est-ce qu’il fait subir tout cela aux gens ? Qu’est-ce que cela signifie ? Je voulais trouver la réponse à toutes ces questions et décrypter le sens de cette courte nouvelle de 6-8 pages."

A la fois scénariste, réalisateur et producteur, Richard Kelly, qui cherche le contrôle absolu sur toutes les étapes de ses films, réalise ici sa toute première adaptation d'une oeuvre littéraire à l’écran. La nouvelle de Matheson ne fournit presque aucune information sur le passé des protagonistes mais pose le postulat de départ qui traite de la cupidité et de la responsabilité. La nouvelle se concentre essentiellement sur le premier «acte» de cette tragédie, puis les deux actes suivants racontent comment Arthur et Norma s’engagent sur la voie de la rédemption et du salut, en assumant les conséquences de leur décision, et découvrent pourquoi ils ont été choisis par Steward.

A partir de là, Kelly construit son intrigue en trois actes, ce qui n’a plus rien à voir avec la parabole de 24 minutes de LA CINQUIEME DIMENSION. Dans les deuxième et troisième actes, les protagonistes mènent l’enquête pour découvrir l’identité de leur employeur. Pour développer son histoire, il s'entoure de nombreux consultants de la NASA, comme Gentry Lee qui a longtemps collaboré avec Arthur C. Clarke et Carl Sagan.

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"THE BOX est mon film le plus personnel !", explique le cinéaste. "Je voulais que mes deux protagonistes soient des gens qui aient une certaine déontologie et auxquels on puisse s’identifier. Et c’est exactement comme cela que je vois mes parents – et c’est aussi le genre de films qu’ils apprécieraient. Du coup, je me suis dit : «Et si je transposais leur vie dans le contexte de la nouvelle de Matheson ?» C’est exactement ce que j’ai fait."

Dans l’épisode de la LA CINQUIEME DIMENSION, les auteurs avaient fait de Norma une mégère et d’Arthur un type sournois. "Moi, je voulais que mes personnages soient extrêmement intelligents et qu’on puisse les aimer immédiatement. Mais ce qui est intéressant, c’est que même des gens comme eux peuvent être tentés d’appuyer sur le bouton. Cela fait partie du plan d’Arlington Steward. S’il s’agit bien d’une expérience menée sur des êtres humains, l’objectif consiste à sélectionner les individus les plus brillants et animés des meilleures intentions."

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Richard Kelly calque le couple du film joué par Cameron Diaz et James Marsden sur la vie de ses propres parents (son père travaillait à la NASA. Il a développé les premières caméras de la Mission Viking). Indirectement ce choix l'a amené à se projeter lui-même dans la peau du fils de Lewis, même s'il avait à peine un an en 1976. Les acteurs ont rencontré ses parents et passé du temps en leur compagnie travaillant la ressemblance jusque dans leurs accents.

Après DONNIE DARKO et SOUTHLAND TALES, c’est la première fois que Richard Kelly travaille avec un studio. "Je suis content d’avoir réalisé mon troisième film parce que, d’une certaine manière, j’ai l’impression que le premier acte de ma carrière est achevé et que je peux entamer le deuxième acte. De même, je crois que THE BOX est mon premier film d’adulte. Les deux premiers étaient très provocateurs et exagérément loufoques et avaient donc un vrai côté adolescent. THE BOX raconte une histoire plus classique, tout en restant assez originale. Car je ne pense pas que je me sois assagi, bien au contraire."