Doomsday

(Doomsday)

 L'histoire

Un terrible virus annihile quatre vingt dix pour cent des habitants en Ecosse. Pour endiguer l’épidémie, le gouvernement anglais construit un mur infranchissable. L’Ecosse est désormais un no man’s land barbare et violent où les survivants sont coupés du monde. Lorsque trente ans plus tard le même virus réapparaît au cœur de Londres, un commando de choc part en mission suicide rechercher un éventuel vaccin au coeur d’une Ecosse contrôlée par des gangs rivaux.

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Le petit mot du Doc

Après un revival du loup-garou dans DOG SOLDIERS (2002) et un effrayant THE DESCENT (2005), Neil Marshall, réalisateur donné parmi les dix plus prometteurs par le magazine américain "Variety", signe son projet le plus ambitieux à ce jour, mêlant séquences d’actions spectaculaires, intrigue futuriste et décors apocalyptiques. Le cinéaste ne cache pas la couleur, DOOMSDAY s’inspire d’oeuvres marquantes du genre des années 1970-80, rendant un véritable hommage à John Carpenter et à son NEW YORK 1997 (1981) ainsi qu’à George Miller et à sa série des Mad Max. Mais ne nous y trompons pas, bien qu’inspiré par ces grands metteurs en scène, Marshall ajoute une très belle touche personnelle à un film résolument contemporain.

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A l’origine, Marshall imaginait un guerrier issu d’un monde ultramoderne qui affrontait un chevalier en armure dans un paysage post-apocalyptique. La construction de l'histoire et d'un tel scénario bâti autour de cette vision n'a pas été simple à intégrer sans utiliser la notion de voyage dans le temps. Mais Neil Marshall, également responsable de l'écriture, était bien décidé à trouver la solution. A l'instar de NEW YORK 1997, celle-ci devait passer par la mise en quarantaine d'une partie de territoire… ici l'Ecosse toute entière à la frontière de laquelle serait construit un immense mur imperméable à toute évasion, mur calqué sur le mur d'Hadrien, cette fortification construite à partir de 122 par les Romains sur toute la largeur de l'Angleterre pour protéger le Sud de l'île. En cause : un virus (la "Faucheuse") dévastateur qui s'est répandu dans le pays. Conséquence directe, trente ans plus tard, les populations survivantes livrées à elles-mêmes ont régressé vers une nouvelle société barbare, moyenâgeuse. Et inspiré par MAD MAX 2 (1981), ce sont de sanguinaires punks qui y édictent maintenant leurs tyranniques lois. Tel le Snake Plissken de Carpenter, une femme, Eden Sinclair, osera y pénétrer afin d'en rapporter un éventuel vaccin nécessaire au salut de l'humanité.

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S’il fallait définir mon style visuel, je dirais que je privilégie les effets réels par rapport aux effets spéciaux”, explique Marshall. C’est volontairement que le réalisateur a souhaité tourner ce film « à l’ancienne », le plus possible en décors naturels et avec la ferme intention de délaisser les écrans bleus ou verts au profit de vraies scènes et de véritables et dangereuses cascades. Objectif avoué : rendre le film le plus réaliste et le plus violent possible. Une hallucinante séquence de poursuite en voitures a nécessité l'utilisation de dix caméra. "On s’est un peu inspiré de BULLITT [1968] et de MAD MAX [1979]”, signale le réalisateur. Avec ce film, tourné pour l'essentiel en Afrique du Sud et en Ecosse, Marshall s'attaque donc à sa première grosse production qui l'emmène à diriger jusqu'à mille figurants et à ériger un mur de dix mètres de haut sur une centaine de mètres de long.

Côté acteurs, le rôle d'Eden Sinclair a été confié à Rhona Mitra, comédienne anglaise qui s’est fait connaître en jouant dans les séries THE PRACTICE (1997) et NIP TUCK (2003-) et les films SHOOTER TIREUR D'ELITE (2007) et BEOWULF (1999). “Ce n’est ni une poupée Barbie, ni une emmerdeuse, mais une femme très directe. C’est une Londonienne dégourdie, ce qui me ressemble", explique la comédienne. Pour lui tenir tête, deux pointures servent le casting de leur immense expérience : Bob Hoskins et Malcolm McDowell (ORANGE MECANIQUE).

Pour donner le ton du film, Neil Marshalll aura le mot de la fin : “Nous n’avons pas réalisé un film d’horreur, mais je crois bien que je ne peux pas m’empêcher de faire gicler du sang partout.

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