Eden Log

(Eden Log)

 L'histoire

Un homme reprend conscience au fin fond d'une grotte. Tolbiac n'a pas la moindre idée des raisons qui l'ont amené jusque-là, pas plus qu'il ne sait ce qui est arrivé à l'homme dont il découvre le cadavre à côté de lui. Seule solution pour échapper à la créature qui le poursuit : remonter jusqu'à la surface à travers un réseau aux allures de cimetière et abandonné par une mystérieuse organisation, Eden Log...

Tolbiac - Eden Log
Tolbiac

Le petit mot du Doc

EDEN LOG est le premier long métrage dirigé par Franck Vestiel, assistant réalisateur puis réalisateur sur la série CENTRAL NUIT (2001). Doté d'un budget très serré, le projet s'est concrétisé de bout en bout en seulement dix mois. Construit "dans l'urgence", il aura nécessité seulement cinq semaines d'un éprouvant tournage à plusieurs mètres sous terre afin que tout paraisse le plus véridique possible. C'est un film écologique, intemporel, présentant un futur organique soutenu à merveille par Clovis Cornillac qui dans le rôle de Tolbiac démontre ici encore la facilité qu'a cet acteur à s'adapter à tout style de cinéma

Un(e) technicien(ne) - Eden Log
Un(e) technicien(ne)

et à toutes les difficultés d'un tournage. Vendu dans 18 pays, EDEN LOG démontre que la science-fiction hexagonale s'exporte et c'est tant mieux. Franck Vestiel livre à SCIFI-MOVIES sa note d'intention pour ce film…

Écho d’une écologie française en col roulé, traditionnellement moquée, les voix de Cassandre jusque-là entendues sont devenues écoutées. À l’heure où notre bien-être devient inversement proportionnel à celui de l’ensemble du reste du monde vivant, la société entière prend conscience d’un défi unique dans son histoire : sa propre croissance n’est plus soumise à l’enjeu de la simple sauvegarde de sa civilisation mais bien à moyen terme de celle de l’humanité tout entière.

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C’est à cette question, qui nous dépasse tous et fantasmée par le genre, qu'aura à répondre Tolbiac, modestement et pour le moins de façon radicale. À travers le vecteur du film fantastique, et de l’allégorie qu'il autorise, le voyage de Tolbiac prend le sens d’une quête de lui-même et du rôle qu’il a à jouer dans ce monde obscur.

L’obsession de la mise en scène réside dans le fait de faire vivre le film à la hauteur de Tolbiac. La caméra à l’épaule ajoutera à la volonté d’adhérer à sa vision, la simplicité du découpage à celle d’une continuité temporelle. Principe narratif évoquant celui d’un jeu vidéo, le personnage est projeté dans un monde dont il ignore tout. Les évènements et l’intuition sont les moteurs de ses choix. C’est au moment de son aboutissement que la mission est alors définie, c’est (hélas ?) après l’avoir remplie que le protagoniste prend totalement conscience du but de son périple. Jamais en retard ou en avance d’une information, le spectateur n’a d’autre alternative que d’appréhender ce qui l’entoure avec les sens de Tolbiac, fussent-ils altérés.

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Clairement à l’attention d’une catégorie de jeunes amateurs de l’horreur, mêlant visions mangas et codes de jeu de rôle, la volonté est d’entraîner le spectateur dans un monde parallèle par le biais d’une démarche quasi-classique à ses yeux. Profitant d’une culture générationnelle que j’ai pratiquée de façon intensive, j’ai l’ambition affichée de proposer à ce public ce qu'il recherche : un moment d’évasion dont il aura eu le sentiment d’avoir été plus que spectateur.