Hancock

(Hancock)

 L'histoire

Il y a les héros, les super héros et il y a... Hancock. Ses superpouvoirs lui ont souvent permis de sauver d’innombrables vies, mais les dégâts monstrueux qu’il fait au passage ont fini par le rendre impopulaire. Les habitants de Los Angeles n’en peuvent plus et se demandent ce qu’ils ont bien pu faire pour mériter un « héros » pareil. Hancock est une tête de mule irascible qui n’est pas du genre à se soucier de ce que pensent les gens… du moins jusqu’à ce qu’il sauve la vie de Ray Embrey, un spécialiste des relations publiques. Le super héros le plus détesté au monde commence alors à réaliser qu’il n’est pas aussi insensible qu’il voudrait le faire croire…

Me chauffe pas ! - Hancock
Me chauffe pas !

Le petit mot du Doc

Voici enfin un héros parfaitement atypique. Les scénaristes Vincent Ngo et Vince Gilligan ont transgressé les limites du genre et se sont focalisés sur le caractère réellement humain du personnage, un super héros insolent et désinvolte ; un personnage inédit qui brise tous les modèles connus. Plutôt que d’exposer l’origine de ses pouvoirs ou sa façon de les utiliser, le film montre Hancock comme un homme ordinaire qui déteste son travail et voudrait le quitter. Pour lui, ses superpouvoirs ne sont pas un atout, mais une malédiction qui l’empêche de vivre normalement. Ce qui fait sa singularité l’a conduit à adopter une attitude qui l’éloigne du public supposé l’aimer. Hancock est un personnage complexe. Il est animé de bonnes intentions mais il a du mal à communiquer et à trouver sa place.

Ray Embrey & Hancock - Hancock
Ray Embrey & Hancock

Will Smith l'acteur vedette et producteur du film explique : "J’avais très envie de faire HANCOCK parce que cette histoire est totalement originale. Les scénaristes ont fait de lui un super héros beaucoup plus humain que tous ceux que nous connaissons. En général, l’été est la période des films d’action et l’automne celle des films plus intimistes reposant sur les personnages. Avec HANCOCK, vous avez le meilleur de ces deux mondes : une histoire pleine d’action et un héros à la fois surpuissant et très vulnérable."

Pour ce film, le comédien, très prolifique en matière de science-fiction (JE SUIS UNE LEGENDE est sorti à la fin de l'année dernière), retrouve la belle Charlize Theron après un travail commun sur LA LEGENDE DE BAGGER VANCE de Robert Redford. L'actrice qui a goûté au genre - en particulier en incarnant l'héroïne de AEON FLUX (2005) - renouera aussi prochainement avec la science-fiction pour THE ROAD. Ici elle incarne Mary Embrey, la femme de Ray. Le producteur Akiva Goldsman commente : "Charlize est la petite note délicate qui s’accorde parfaitement avec Will Smith et Jason Bateman. Etant donné le talent de ces deux acteurs, nous avions besoin d’une très bonne actrice pour ce troisième personnage. Tous trois s’équilibrent à la perfection."

Hancock, Ray et Mary Embrey - Hancock
Hancock, Ray et Mary Embrey

Charlize Theron avoue aussi avoir été très impressionnée par le scénario. "L’histoire était très riche et les personnages passionnants. Alors que Ray voit uniquement le super héros que Hancock pourrait devenir, le point de vue de mon personnage reflète davantage celui de tous les habitants de Los Angeles. Elle ne supporte plus le comportement de Hancock qui, en surface, apparaît comme totalement irresponsable et destructeur. Pour elle, il est hors de question qu’il vienne troubler la vie paisible qu’elle mène avec Ray et son fils. Même quand Hancock commence à montrer des signes d’amélioration dans son comportement, elle refuse toujours de l’accepter."

La plus grande partie du film a été filmée en caméras portées, une technique qu'affectionne le réalisateur Peter Berg, alternant des plans larges et stables qui soulignent le côté épique de cette histoire de super héros. Au contraire de la plupart des films d’action, le but n’était pas d’obtenir des mouvements fluides et élégants… Pour concevoir les effets visuels il a fait appel à John Dykstra dont on connaît l'implication essentielle pour LA GUERRE DES ETOILES (1977) et le SPIDER-MAN (2000) de Sam Raimi. John Dykstra se souvient : "Quand j’ai rencontré Peter Berg et Ian Bryce, Peter m’a expliqué qu’il ne voulait pas d’effets visuels 'propres et parfaits' comme dans tous les films de super héros. Au contraire, il désirait que tout ait l’air très réel. Le résultat final ressemble beaucoup à un documentaire tourné caméra à l’épaule : l’image bouge, le rythme est nerveux, ce qui est plutôt inhabituel pour un film ayant ce niveau de technicité. Pour nous, c’était un véritable challenge."

Atterrissage brutal - Hancock
Atterrissage brutal

Une des principales difficultés rencontrées passera probablement inaperçue aux yeux du public : ce sont les vêtements de Hancock. Il n’a pas d’identité secrète et n’enfile pas une cape et un costume moulant pour voler et attraper les méchants. Dykstra explique : "Quand il vole à Mach 5 au-dessus de Los Angeles, il est en short et sweat-shirt à capuche. C’est déjà un défi en soi de faire bouger un vêtement correctement, mais là il fallait aussi transmettre le mouvement d’un habit à un autre tout en donnant à l’ensemble un aspect complètement réaliste. C’était très difficile à faire mais c’était passionnant." Étant donné sa façon de voler et les dégâts que Hancock provoque partout où il passe "Je pensais l’habiller en jaune fluo des pieds à la tête !" s'amuse Peter Berg. Après s’être fait connaître comme acteur, le metteur en scène est passé avec succès à la réalisation et à l’écriture. Son prochain projet : le remake de DUNE… et ce sera pour 2010 !