WALL·E

(WALL·E)

 L'histoire

Faites la connaissance de Wall-E : le dernier être sur Terre est… un petit robot! 700 ans plus tôt, l’humanité a déserté notre planète laissant à cette incroyable machine le soin de nettoyer la terre. Mais au bout de ces longues années, Wall-E a développé un petit défaut technique : une personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un petit peu trop seul… Cependant, sa vie s’apprête à être bouleversée avec l’arrivée d’un robot chercheur bien caréné prénommé Eve. Alors qu’il cherche un sens à sa vie, Wall-E tombe amoureux d’elle et va tout mettre en œuvre pour la séduire. Et lorsqu’ Eve est rappelée dans l’espace pour y terminer sa mission, Wall-E n’hésite pas un seul instant : il se lance à sa poursuite… Hors de question pour lui de laisser passer le seul amour de sa vie… Pour être à ses côtes, il est prêt à aller au bout de l’univers et vivre la plus fantastique des aventures!

EVE en mission sur Terre - WALL·E
EVE en mission sur Terre

Le petit mot du Doc

Pour leur neuvième long métrage, les studios Disney et Pixar nous proposent une aventure sidérale bourrée de surprises, d'imagination, d'humour et d'action. L'idée originale de WALL·E est née en 1994 lors d'un déjeuné resté célèbre entre les pionniers de Pixar Andrew Stanton, John Lasseter, Pete Docter, et feu le scénariste Joe Ranft. Alors que leur premier long métrage, TOY STORY (1995), entrait en production, les quatre hommes ont réalisé qu'ils allaient peut-être avoir la chance de faire un autre film.

Une journée de travail qui s'achève - WALL·E
Une journée de travail qui s'achève

C'est alors qu'ils ont discuté pour la première fois des idées de 1001 PATTES (1998), MONSTRES & Cie (2001) et du MONDE DE NEMO (2003). Cette réunion fructueuse vit aussi naître l'ébauche d'une histoire futuriste mettant en scène un petit robot oublié. Andrew Stanton, le réalisateur raconte : "L'un d'entre nous a évoqué l'idée d'un petit robot abandonné sur Terre. Nous n'avions pas d'histoire précise, juste le concept d'un petit Robinson Crusoé électronique et une question : que se passerait-il si l'humanité quittait la Terre en oubliant d'éteindre le dernier robot, et que celui-ci poursuive l'activité pour laquelle il a été conçu ?" L'histoire prend véritablement forme plusieurs années plus tard. Stanton poursuit : "Et si la chose la plus humaine qui restait dans l'univers était une machine ? C'est l'étincelle qui a tout déclenché".

Très influencé par les films de science-fiction des années 70 tels que 2001 : L'ODYSSÉE DE L'ESPACE (1968), LA LA GUERRE DES ÉTOILES (1977), ALIEN - LE 8ÈME PASSAGER (1978), BLADE RUNNER (1982) et RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE (1977), Andrew Stanton a délibérément choisi d'emprunter à leur atmosphère et leur esthétique pour créer WALL·E, passant énormément de temps à ajuster le travail de caméra et à améliorer ce qui concerne les prises de vues logicielles pour obtenir une image semblable à celle des caméras Panavision 70 mm utilisées dans beaucoup de films des années 70.

A bord de l'Axiom - WALL·E
A bord de l'Axiom

Comme il est légitime de ne pas en douter, le film anime une foultitude de robots tous plus ingénieux et qualifiés les uns que les autres. Hormis WALL·E (anagramme de Videur Automatique pour Lavage et Levage – classe E) et EVE (Evaluateur de Végétation Extraterrestre), nous découvrirons le très sympathique et ardus à la tâche M-O (Microbe Obliterator) qui passe sont temps à traquer le moindre microbe (dont pullule Wall-e), ainsi qu'un nombre imposant de "robots défectueux" dont les directives primaires consistent à garantir aux humains en exil une existence confortable dans le luxe le plus absolu. Le réalisateur explique : "Nous voulions donner aux spectateurs le sentiment de voir une machine devenue vivante. Et plus ils considéraient Wall-e comme une machine, plus l'histoire en deviendrait émouvante." Rare sont les films d'animation laissant passer autant d'émotions au travers de leurs personnages. Ici les animateurs se sont surpassés, d'autant qu'il fallait le faire par l'intermédiaire de machines ; la pantomime est ce qu'ils préfèrent, l'occasion unique d'exprimer toute leur créativité. Bien que certains soupçonnent les concepteurs du petit robot de s'être inspiré de Johnny 5 de SHORT CIRCUIT (1986), leur inspiration provient véritablement des schémas de la NASA des années 50 et 60, et des concepts graphiques originaux réalisés par les Imaginieurs Disney pour le Tomorrowland de Disneyland (l'équivalent de Discoreyland). Et il a donc été donné un aspect réaliste et crédible à ces machines et aux mondes dans lesquels elles évoluent.

Wall-e et son unique compagnon terrestre - WALL·E
Wall-e et son unique compagnon terrestre
Sigourney Weaver et Andrew Stanton lors d'une prise son - WALL·E
Sigourney Weaver et Andrew Stanton lors d'une prise son

A noter la prestation en forme de clin d'œil de Sigourney Weaver (ALIENS) qui dans la version originale prête sa voix à l'ordinateur de bord de l'Axiom, l'immense vaisseau spatial qui sert de foyer aux humains en exil. Et de clins d'œil, le film n'en manque pas…

WALL·E est un film plein d'espoir, d'amour et extrêmement riche en émotions. Et c'est sans doute Lindsey Collins, la coproductrice qui résume le mieux tout son l'intérêt et son potentiel : "Ce petit robot va faire découvrir à l'humanité ce que c'est que d'être humain". Oui, il serait sans doute tant !