A Scanner Darkly

(A Scanner Darkly)

 Les critiques

Nombre de critiques : 4

Total des points : 27

Moyenne obtenue : 6.75/10

n°4 - 7/10 Chris

09 août 2008

Encore une adaptation de Philip Kindred Dick, et celle-ci fort réussie, pourtant Substance Mort pouvait apparaître comme difficile à retranscrire tant la paranoïa de l'auteur touche des sommets. Pari transformé!

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n°3 - 9/10 Woot

16 avril 2008

A Scanner Darkly est une des meilleures adaptations de K Dick sur un des romans les plus intéressants de l'auteur. L'oeuvre est ici très bien respectée et pour avoir vu le film et lu le livre en un bref délais, les différences sont tout à fait justifiées par la nécessité du medium.

En outre Richard Linklater est un très bon réalisateur qui a su faire ressortir à la fois l'humour et la tragédie du récit de Dick. Les acteurs sont tous bons... ils nous feront autant rire que paniquer dans une trame qui nous amène toujours à voir l'envers du décor, puis l'envers de l'envers du décor ...

Si on adhère à la Science Fiction de K. Dick comme moi, ce film est un des meilleurs films de SF depuis Alien; probablement le meilleur des dix dernières années ...

Enfin, il convient d'ajouter à cela qu'une des particularités de ce film est d'avoir ajouter à l'image du dessin de style comics qui donne un effet flashy et rappelle que tout ceci n'est qu'une fiction, une façade de plus à une réalité qui ne peut pas nous appartenir ...

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n°2 - 6/10 Lukaz

08 mai 2007

Les films adaptés des livres de Philip K Dick, s'ils ne sont pas tous des bouses marketing à l'image de « Minority Report » ou « Paycheck », ont rarement réussis a transcrire l'univers des ouvrages de l'écrivain. Ce ne fut pourtant pas faute d'essayer. En commençant par les bons, on ne peut oublier le fabuleux « Blade Runner » et ses décors certes en adéquation avec l'univers Dickien mais a l'histoire très (trop ?) éloignée du récit originale (sans pour autant être mauvaise). Suit bien sûre "Total Recall" gros bon film d'action au effet époustouflant, mais la encore on perd de beaucoup l'intrigue initiale du livre concernant le réel de la réalité vécue par le héros.
Il y a bien eu l'injustement méconnus « Screamer » (Planète Hurlante en fr), traitant d'une certaine manière d'un sujet assez similaire a « Blade runner », questionnant l'essence même de l'humanité, mais on reste tout de même sur sa faim ayant dut mal a vivre les personnages et a partager leur péripétie psychologique. La encore les scénaristes on trop simplifié l'histoire pour réellement surprendre le spectateur comme le fait K.Dick en nous entraînant dans sa folie.

Scanner Darkly serait l'effet inverse, a trop vouloir coller au roman on en arrive a une narration plutôt lourde du coup la mise en place des éléments de l'intrigue est pénible, au point que l'on se détache complètement du personnage pour attendre que ça ce passe en buvant une ou deux bières. Il faut effectivement attendre la dernières partie du film pour enfin sortir de sa torpeur, ce qui oblige a presser la touche retour pour attraper la petite scène de liaison qui déclenche tout (bah oui j'étais partis chercher des Chips).

Donc si ce n'est pas un mauvais film, avec un traitement de l'image façon cartoon plutôt réussit qui ne gâche en rien le déroulement de l'histoire. Scanner Darkly est assez poussif et on décroche facilement malgré des acteurs en roue libre, voire déjantés, qui s'en donnent a coeur joie. Un bon gros 12, mais pas plus

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n°1 - 5/10 Jérôme roy

01 mars 2007

Pratiquement ignoré de son vivant, Phillip K. Dick est en train de devenir l'un des auteurs de science-fiction les plus adaptés. Cela n'a rien d'étonnant car le sujet de prédilection de Dick était la nature illusoire de la réalité, la base du cinéma qui reste avant tout l'art de l'illusion. Par contre, il faut bien dire que la nature pessimiste et torturée est peu souvent respectée (revoyez Total Recall par exemple, bon film mais l'influence de Dick y est fortement diluée). L'annonce d'une adaptation de "Substance mort", son roman le plus noir mais aussi le moins science-fictionnel avait de quoi mettre l'eau à la bouche, d'autant plus qu'elle était effectuée par Richard Linklater, un cinéaste qui a fait son nom dans le cinéma indépendant. C'est peut-être là où le bat blesse. Si dans le roman les divagations des toxicomanes passent très bien, au cinéma écouter des discours interminables sur les vitesses de vélo finit par lasser très vite. Les acteurs qui s'en donnent à coeur joie ne sont pas à blâmer, mais il faut bien dire qu'on a trop souvent l'impression de se retrouver devant l'un des pires exemples de ciné indé. C'est d'autant plus dommage que lors de la dernière minute où l'histoire s'emballe, le spectateur arrive à être capté et intéressé. Mais cela ne fait pas oublier les 60 mn où l'on se demande où le film veut bien aller. N'oublions pas non plus que les films sur la drogue sont quand même déjà assez légions et que le propos du livre très respecté par le film y perd beaucoup. Quand au choix d'utiliser le rotoscope, ce n'est pas une mauvaise idée et contribue à l'ambiance de malaise que le film cherche à cultiver. Dommage que le scénario est dû mal à captiver le spectateur.

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