Avalon

(Avalon)

 Les critiques

Nombre de critiques : 17

Total des points : 112

Moyenne obtenue : 6.59/10

n°7 - 6/10 Sans nom

02 août 2003

Mais qu'est ce qu'il a voulu dire ? ça sonne trop le creux pour suggérer une espèce de plan derrière tout ça. Enfin quoi? monde réel, monde virtuel, et le passage "subtil" de l'un à l'autre, c'est tout ? Le réalisateur a du s'en rendre compte assez vite et a décidé d'embrouiller un peu les choses (dans quel monde sommes nous?) pour que cela suggère un trait de génie. Ce n'est pas sans me rappeler une certaine catégorie d'artistes qui "bricolent" en espérant que la critique fera le reste du travail: "Ne croyez vous pas qu'il a voulu suggérer une sorte de relation entre les univers virtuels qui transcendent la réalité cosmique intrinsèque au plan parallèle Nitendien..." pfff, dommage, car c'est l'aspect, je vais faire croire que c'est puissant qui m'a le plus déplu, j'ai plutôt pris ça comme une insulte. Quant à Ash, si c'est une guerrière de classe A, alors le moindre troufion fait figure de héros légendaire. Le mec qui a fait ça, n'a aucun sens du combat, ce qui finit d'achever un film qui n'a pour lui, peut-être que le fait d'exister, pour nous rappeler combien il est hasardeux de se lancer dans une telle aventure sans avoir un plan, au cinéma comme à la guerre. A voir tout de même par curiosité, car il est assez original et peut plaire malgré tout. PS: j'ai adoré les silences de l'héroïne, le côté sobre et glauque, les clins d'oeil aux autres films et le mobilier.

Avatar choisi par le scifinaute

n°6 - 7/10 Sans nom

21 février 2003  Attention spoiler

Ne connaissant pas du tout ce film et l'ayant reçu en cadeau je l'ai donc regardé sans aucun préjugé ni avoir lu aucune critique. Globalement la photographie sépia assez sombre n'est pas très agréable et devient lassante. Le film commence pourtant assez bien, on se dit que ça va être un bon film, une bonne ambiance, une belle musique, mais au bout d'une heure les longueur/silences sont pesants et la chute à 2 euros ne révolutionne en rien le genre. Ca sent le manque d'inspiration final, je suis sorti un peu déçu, il n'aurait pas du faire disparaître le dernier tué dans le monde réel, là, là fin m'aurait plu et aurait ressemblé à un anti-matrix la réalité de la fin eût vraiment été la réalité. D'ailleurs j'ai quelques doutes sur sa 'réalité' du début, même quand elle ne joue pas à Avalon, tout le monde est assez stoïque, ne bouge pas, dans le tram ce sont les mêmes personnes assises à la même place tous les soirs, n'est-elle pas toujours dans le jeu en fait......

Avatar choisi par le scifinaute

n°5 - 3/10 Sans nom

20 février 2003

J'avoue que je suis très perplexe. De nombreuses critiques élogieuses (dont la presse ciné) ne pouvaient qu'attirer mon attention. Hélas, force est de constater que le chef d'œuvre incompris est une coquille vide qui a du bluffer une part du public sensible aux belles choses mais ne comprenant pas trop le domaine de la SF. Dans Avalon il y a si peu de chose a comprendre que monsieur tout le monde s'est cru dans son élément. D'ou les 'ohh' et les 'ahhh'..

La raison clé du ratage, est le manque cruel d'interaction sociale, confinant a l'absurde. Dans cette absence de sens, la nature n'aimant pas le vide (comme de nombreux spectateurs aussi), certains détails rayonnent de puissance. On est au bord des larmes quand le chien a enfin sa gamelle et en fout plein partout. Que c'est bien joué. Bravo toutou.
Je me suis même dis que plus tard j'aimerais bien avoir un chien. Comment l'appelerais-je ? Bref un tour de force cinématographique que toute une machinerie hollywoodienne n'arrivera peut-être jamais à égaler, quelque soit le budget alloué. Car c'est une trouvaille qui ne peut que se non-vouloir.

C'est finalement cette ouverture, ni claire ni obscure, jetant sur la toile un rayon de pureté à subjuguer le spectateur assez intelligent pour rester assis a finir son pop-corn plutôt que de partir et en avaler de travers, qui signera le plus la nature de cette œuvre.

Sorte d'ovni UNREAL le passage dans la dimension Special-A étant un retour au réel magnifié, Avalon opère une alchimie plus subtile qu'il n'y parait.

On reconnaît bien la, le coté zen japonais qui ne cherche pas le sublime dans le simple acte de servir le thé, mais l'obtient quand même.

Donc c'est nul, mais c'est tellement nul que finalement c'est bien parce que l'on peut vivre une ouverture sur l'infiniment incompréhensible... une expérience d'une valeur certaine dans ces temps de maîtrise technologique egomaniaque. Mais cela se mérite ! ;-)

Avatar choisi par le scifinaute

n°4 - 9/10 Sans nom

05 décembre 2002

J'adore la science-fiction aussi bien cinématographique que littéraire. En général j'essaye de regarder un film sans à priori. J'ai trouvé celui-ci très bien fait, notamment au niveau de l'ambiance et de la charte de couleurs. Bien sûr il est bien moins futuriste que GHOST IN THE SHELL, on n'y trouve aucun androïdes tueurs, aucun policier high-tech,... On y beaucoup plus proche de notre réalité, ou virtualité ? actuelle. Mais est-il bien utile que tous les films se ressemblent ? Pour ma part je trouverais ça plutôt ennuyeux. A celui qui dans une des critiques différentes soulignait la différence entre AVALON et Unreal, je dirais qu'ils sont aussi différents que Unreal vis à vis de Doom. Et puis un film ressemblant à une pub pour Unreal ne m'aurait personnellement pas intéressé. Enfin tout ça pour vous dire que j'ai adoré le film mais je comprend cependant que les fanas de mangas aient été quelque peu déçus.

Avatar choisi par le scifinaute

n°3 - 3/10 Kervala, samouraï-lumière

20 août 2002

Déçu, horriblement déçu !
J'attendais beaucoup de ce film, et je dois bien dire que je n'ai pas trouvé grand chose de fantastique dans tout ça. Les scènes d'action ne sont pas crédibles (ceux qui s'y connaissent en jeux vidéos à la "Unreal" ou en film de guerre à la "Platoon" me comprendront), l'histoire est molle et le scénario manque d'intérêt, les personnages ne sont pas accrocheurs. Seule la musique s'en sort bien.Bref, un essai raté et décevant.

Avatar choisi par le scifinaute

n°2 - 8/10 Fabien Tournel

04 avril 2002

Ash, jeune femme célibataire, gagne sa vie en jouant à Avalon, un jeu de rôle ultraviolent, un véritable monde parallèle, un perpétuel champs de bataille où les soldats tués, les tanks détruits, les citadelles anéanties rapportent des points d'expérience et donnent droit, de retour dans la vie réelle, à une prime en argent comptant. Mis à part son chien, peut-être, ce jeu constitue la seule raison de vivre de la jeune femme. Lorsqu'elle apprend l'existence d'un niveau caché "Spécial-A", y accéder devient son unique obsession...

Avalon célèbre les retrouvailles au cinéma du tandem triomphal de Ghost in the shell, l'un des meilleurs films d'animation japonais : le réalisateur Mamoru Oshii et le compositeur Kenji Kawai. Mais cette fois, il ne s'agît pas d'adapter une bande dessinée, mais de faire naître sur le grand écran une idée originale, et avec des acteurs en chair et en os. En outre, l'équipe technique est mixte et inaugure (à ma connaissance) une surprenante mais prometteuse collaboration entre japonais et polonais. Bien que l'entreprise soit complètement différente, on retrouve avec plaisir l'esprit et la manière de Mamoru Oshii, toujours aussi énigmatique et fascinant. On renoue ainsi avec les psychotechnologies et leurs "fantômes dans la machine", mais le thème des réalités et des existences virtuelles est plus développé, ce qui rapproche ce film de l'illustre famille des eXistenZ et autre Matrix. En outre, l'avenir dans lequel Avalon nousprojette possède une confection archaïque, surannée, décalée... et les ordinateurs ressemblent moins à des Pentium XII qu'à de vieilles machines à écrire Remington, un peu à la façon d'un Brazil ou d'un Solaris. L'image est filtrée, ternie, et il n'en subsiste qu'unorange compassé, qu'une monochromie déroutante... d'autant plus déroutante, paradoxalement, qu'elle semble peu à peu s'estomper. Il en va de même pour l'infime retouche du visage des acteurs. Mais la plupart de ces effets visuels, aussi saugrenus qu'ils puissentparaître, ont une justification à rebours. La plupart mais pas tous, et l'on peut regretter quelques excès, une certaine grandiloquence par moments, lors des scènes de guérilla notamment (sur lesquelles flotte, selon moi, un autre reproche : celui de rendre une fois encore la violence fascinante, et ainsi, de participer à l'insidieuse dévalorisation de la vie humaine, qui poursuit de nos jours son petit malhomme de chemin dans l'inconscient collectif...). Au niveau du rythme, les fanatiques de mangas risquent de s'endormir (Véridique : à la fin de la séance, j'ai du réveiller un spectateur devant moi). Le film alterne en effet les séquences de combat, vives et explosives, avec un quotidien morne, monotone, silencieux, franchement ennuyeux... Un tel contraste porteur de sens n'est pas sans rappeler le Rollerball original de Norman Jewison. Quant à la musique de Kenji Kawai (Ghost in the shell, Ring), les détracteurs pourront dire qu'elle ressemble à un mixage du Carmina Burana d'Orff, du Miserere d'Allegri et du générique du Téléthon... mais, pour ma part, je considère que rarement une bande originale a atteint une telle puissance et un tel lyrisme, à la confluence esthétique du baroque et du moderne. Elle tient une place prépondérante dans le long métrage, comme l'attestent quelques séquences "pseudoclipesques", dont la sublime apothéose lors duconcert philharmonique. Une telle partition confère à Avalon une ampleur, une envergure et un pouvoir d'attraction que le film ne posséderait assurément pas autrement, un peu comme Star Wars ou Conan the barbarian dépossédés de leur monumental fond symphonique. Oui, Avalon eut été bancal si la musique n'avait pas été à la hauteur, mais fort heureusement l'ouvre de Kenji Kawai s'avère être une titanesque et somptueuse clé de voûte. Enfin, il convient de noter le charisme certain des acteurs polonais, Malgorzata Foremniak en tête. D'ailleurs, Avalon dans sa globalité s'apparente davantage à un film polonais (e.g. Solaris de Tarkovski) croiséavec un film indépendant expérimental américain (e.g. Pi de Darren Aronofski) qu'à une production japonaise. Avalon n'est pas un chef-d'ouvre, ni du cinéma ni de la SF, mais il est assurément un film culte en puissance. Un prétendant sérieux au niveau "Spécial-A" dans les cours de millions de spectateurs du monde réel. Fabien Tournel, 3 avril 2002.

Avatar choisi par le scifinaute

n°1 - 3/10 Sy Phy

28 mars 2002

Colossal ennui doublé d'une énorme déception : qu'Oshii retourne vite à l'animation parce que son traitement du film avec acteurs "réels" tient du figé total. Je me suis complètement désintéressé du scénario (si il existe) et j'ai baillé aux dialogues verbeux. La hiératique mais très lasse héroïne coiffée d'une perruque à la Louise Brooks n'est émouvante que lors d'une scène où elle prépare... une choucroute pour son toutou. Trois minutes sur 1h46... La synthétique Aki Ross de Final Fantasy est mille fois plus incarnée. La coloration sépia et le rythme fatigué sont peut-être inspirés par le tournage en Europe de l'Est mais on est bien loin de Tarkovski ou de Bartas. Il paraît que "c'est voulu", que les traits ont été subtilement manga-isés pour etc. Que Cameron crie au génie. Les critiques sont dithyrambiques. Si cela est une "révolution" dans l'imagerie, ça me dépasse. Il y a 20 ans, Patrick Bokanowski a réalisé un véritable OVNI qui s'appelait "L'Ange" où il mélait acteurs de chair et animation. Actuellement les films expérimentaux d'un Peter Tscherkassky donnent une bonne idée d'une révolution possible de l'image (et du son). Avalon sent le produit bricolé avec des bouts de ficelle, tourné dans des conditions approximatives et surtout sans la moindre passion. A croire que même le distributeur n'y a pas cru puisqu'il sort avec deux ans de retard. Ce pensum ne donne qu'une envie : se repasser le merveilleux "Alphaville" de Godard.

Avatar choisi par le scifinaute