Le cerveau d'acier

(Colossus: The Forbin Project)

 Les critiques

Nombre de critiques : 4

Total des points : 30

Moyenne obtenue : 7.50/10

n°4 - 7/10 Fog Horn

26 juin 2017

LE CERVEAU D'ACIER est un thriller technologique qui a sans doute influencé James Cameron, car on peut y voir ni plus ni moins qu'une préquelle avant l'heure de TERMINATOR avec cette intelligence artificielle qui décide de se passer de ses concepteurs pour imposer, par la menace atomique, sa vision du monde. La mise en scène maîtrisée installe une ambiance vraiment flippante (surtout dans sa première moitié) tandis que le script exploite avec une clairvoyance assez étonnante pour l'époque le thème de la trop grande importance donnée aux algorithmes et aux intelligences artificielles. Si on peut regretter une seconde moitié de métrage moins intense et une fin abrupte, il n'en demeure pas moins que ce film mérite clairement d'être redécouvert.

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n°3 - 7/10 Chris

26 mars 2012

Effectivement un "thriller informatique" de grande classe. J'en ai pas mal entendu parlé et quand je l'ai visionné je n'ai pas été déçu. Le scientifique est carrément détenu pour qu'il ne puisse correspondre avec sa collègue, et à part celà ce film me rappelle METEOR sur le rapprochement entre les deux ordinateurs et technologies des deux blocs Est-Ouest.

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n°2 - 8/10 Sy Phy

28 novembre 2003

Le scénario de départ est tout bonnement génial, tiré d'un formidable roman de Dennis Feltham Jones (« Colossus », 1966). Il mêle les deux technologies de pointe de l'après-guerre, le nucléaire et l'informatique, et les craintes que leur puissance pouvait inspirer. Dès le générique, dans des décors qui rappellent la cité des Krells de « Planète Interdite » et accompagné de la musique du grand Michel Colombier, aucun doute : on devine qu'un grand film s'annonce.
L'intelligence d'un ordinateur est cinématographiquement beaucoup plus inquiétante que celle d'un robot, car son enveloppe est non anthropomorphe. On ne sait donc plus par quel bout le prendre et c'est infiniment plus pervers (Kubrick l'a bien compris, limitant l'apparence d'Hal 9000 à un gros oculaire froid s'exprimant d'une voix trop douce pour être honnête). « Robbie », lui, au moins, on pouvait lui serrer la pince et plaisanter avec. L'expression « Deus ex machina » - on pourrait presque dire « Deus ET machina » - n'a jamais été mieux conçue que pour ces ordinateurs diaboliques, plus cyniques que le politicien le plus retors.
Colossus est impitoyable, ce qui n'empêche pas une séquence pleine d'humour lorsqu'il marchande avec son créateur au sujet de ses droits à une vie privée et s'informe des besoins sexuels du Dr Forbin. Un dialogue inimaginable quelques années plus tôt, surtout aux USA ! Tout puissant qu'il est, il démontre une certaine naïveté en acceptant ce « marché » qui nous offre une « scène de lit » peu habituelle (il n'y a que dans « Network » de Sidney Lumet où deux amants parlent autant boutique sous les draps). Auparavant, le spectateur du 21ème siècle sourira aux astuces de cadrage cachant l'intimité du couple contraint de se dévêtir sous les caméras de l'ordinateur. Impossible de ne pas penser aux gags lourdauds d'Austin Powers.La conclusion est en queue de poisson, comme si des suites étaient prévues. D.F. Jones a effectivement écrit « The fall of Colossus » en 1974 et « Colossus and the crab » en 1977 mais je ne crois pas qu'elles aient donné lieu à des transpositions à l'écran.
Un mot sur le réalisateur : Joseph Sargent est un habitué des séries TV. On lui doit, entre autres, de nombreux épisodes de « The Man from U.N.C.L.E. », « Star Trek » et des « Envahisseurs ». « Colossus » est l'une de ses rares incursions dans les salles mais son savoir faire est visible. Il n'y a pas un temps mort.Une oeuvre méconnue et qui mérite la redécouverte. Un des trois plus grands « thrillers informatiques » de l'histoire du cinéma, avec « 2001 » et « Wargames », ce dernier semblant d'ailleurs s'en être beaucoup inspiré. Disons que le film de Badham est la version reaganienne (donc plus familiale, consensuelle et optimiste) du nixonien « Colossus », bien que le Président joué par Gordon Pinsent rappelle plutôt Kennedy que le plombier du Watergate. A vrai dire, si un personnage du film fait penser à Nixon, c'est bien Colossus lui-même !

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n°1 - 8/10 Jim profit

07 juin 2003

Bien qu'il ait mal vieilli, ce film surfe sur le thème des robots et autres machines qui deviennent maîtres du monde... Suspense, pessimisme, "apocalyptisme"... Un film à ranger avec "2001"

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