Ces êtres venus d'ailleurs

(Children of the Damned)

 Les critiques

Nombre de critiques : 3

Total des points : 21

Moyenne obtenue : 7.00/10

n°3 - 7/10 Fog Horn

24 mars 2019

Sans qu'elle soit aussi flippante que LE VILLAGE DES DAMNÉS, on tient là une suite des plus honorables. L'effet de surprise est forcément moindre mais l'approche différente, plus politique, apporte un second souffle à cette histoire d'enfants bien étranges. Ceux-ci deviennent l'objet à la fois de fascination (pour leurs facultés intellectuelles) et de terreur (pour leurs facultés psychiques). La réalisation est soignée avec un noir et blanc de toute beauté. La séquences finale, brute et radicale, est d'une noirceur totale.

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n°2 - 7/10 KX69

23 novembre 2014

Une suite intéressante qui se démarque du modèle. Les enfants sont plus les victimes de la lutte que se livrent les agents de nations adverses sur fond de guerre froide que des bourreaux. Quoiqu’ils soient parfois expéditifs pour se débarrasser des personnes qui leur semblent être une menace. Le message politique du film est tout de même assez flou et sa fin m’a laissé perplexe. Ces enfants pourraient être le symbole d’une humanité future fraternelle (chacun venant de différent pays) abattue (en se sacrifiant puisque la dernière image laisse penser à un suicide) par les instincts bestiaux des nations en guerre. Le symbolisme religieux est présent : les enfants se réfugient dans une église abandonnée qui sera détruite, un d’eux ressuscite mais sans que je puisse comprendre si les auteurs ont voulu délivré un message (peut être sur l’abandon de la religion).

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n°1 - 7/10 Sy Phy

30 décembre 2006

Suite sans en être une du classique et magnifique « Village des damnés » de Wolf Rilla, ce film est en fait assez différent. Encore plus sobre et économe en effets, il ressemble au début davantage à un téléfilm qu'à une série B pour le cinéma. A un épisode de « Chapeau melon et bottes de cuir » par exemple. Enfin... la toute première version, celle qui n'avait pas encore trouvé ses marques et où l'humour était absent, avec justement Ian Hendry ici présent. Le talent du cinéaste (un Américain qui a essentiellement travaillé pour la télévision) est plus standard mais une fois passée la première moitié, il est clair qu'il y a quelque chose et c'est du à un scénario plus pessimiste et énigmatique que dans le chef d'oeuvre de Rilla. Presque une toute autre histoire ou une variante sur le même thème des enfants venus de nulle part. Car là, il n'est plus question d'extra-terrestres et la révélation finale (que je trahirais pas) est digne des nouvelles de SF de la grande époque. Ces enfants surdoués que convoitent les grandes puissances viennent de tous les continents. Ils ont de bonnes bouilles, rien à voir avec les glaçants blondinets peroxydés à frange du « Village des damnés » et ce sont les adultes qui font peur avec leurs fantasmes de surpuissance militaire. Ce n'est qu'à la 40ème minute que l'effet « yeux luminescents » apparaît à l'écran, précédant la mise en marche de la dévastatrice arme sonore mise au point par les enfants à partir de l'orgue de l'église en ruine où ils se sont retranchés. La fin est particulièrement sombre et rappelle qu'il y a eu une période où le happy end n'était pas une clause obligatoire.
Franchement, ce petit film sans prétention mérite d'être découvert et est beaucoup plus qu'un simple succédané. Il aurait presque une portée philosophique à l'image de ce dialogue au moment de l'assaut des militaires où l'un des scientifiques dit à propos des petits surdoués :
« Et s'ils ne veulent qu'être poètes, amoureux ou même clochards comme Shakespeare et Casanova ? »Ce à quoi son ami plus cynique lui répond :
« On exploiterait Shakespeare différemment aujourd'hui. Même Casanova. »

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