Charly

(Charly)

 Les critiques

Nombre de critiques : 3

Total des points : 24

Moyenne obtenue : 8.00/10

n°3 - 8/10 Lukaz

23 mars 2010

J'ai longtemps hésite à regarder ce film et ceci à cause de l'imbuvable et terriblement pénible prof de français qui nous avait fait étudier le bouquin, "des fleurs pour Algernon" en classe; mon dieu mais qu'elle était c... et sa voix ! Genre les Dalek dans Doc Who. Bref, un truc à vous dégouter à vie de la littérature, du cinéma et de toute autre forme de culture.

J'ai donc eu l'occasion récente de voir ce film qui trainait depuis déjà un sacre moment au milieu d'une pile de DVD, (une compilation maison des oscars de la SF, trouvée en Chine et sur laquelle se trouve aussi the "illustrated man", autre trésor perdu de la SF). Et je dois dire que je suis heureux d'avoir surpassé mes terreurs collégiennes. Le film me réconcilie définitivement avec le livre. Cliff Robertson bien avant Rainman et Forest Gump sait interpréter le personnage de Charly et l'évolution de sa personnalité avec une telle intensité qu'elle m'a scotchée à l'écran. Ce simple d'esprit qui devient la "propriété" de scientifiques qui ne voient en lui que le cobaye d'une expérience qui fera d'eux des hommes riches et célèbres, les surpasse au point de les balayer de son arrogante sagesse, et ceux jusqu'a la fin ou ce présentant devant la presse et la communauté scientifique le "singe savant" leur crache son mépris sous la forme du cadavre d'Algernon avant de régresser a nouveaux.

Un chef d'œuvre, qui devrait figurer parmi la pierre d'angle de la SF mondiale, mais peut-être que le public a du lui aussi affronter une imbuvable prof de littérature.

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n°2 - 9/10 Algernon

16 novembre 2008

J'ai vu ce film une seule fois lorsque j'étais très jeune. Trente ans plus tard au moins, j'en ai gardé un souvenir vif et j'aimerais que mes enfants le voient. C'est un mélodrame : l'histoire d'un débile léger qui soumis à une expérience atteint un niveau d'intelligence supérieure puis très vit se rend compte que le processus est réversible. Les autres personnages importants sont une souris, avec laquelle Charly est en compétition puis en sympathie, et une femme, un docteur je pense, dont il tombe amoureux.

Bref un film que j'aimerais beaucoup revoir tout en craignant un peu d'être déçue tant je l'ai aimé.

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n°1 - 7/10 Sy Phy

21 décembre 2003

Un film rare et à ma connaissance même plus disponible en vidéo aux USA. En réalité, je fais appel à un souvenir de très jeune téléspectateur tant il m’a marqué avec par conséquent le risque d’encenser une œuvre peut-être au-delà de ce qu‘elle vaut réellement. Ceci dit, Ralph Nelson est aussi l’auteur du formidable (et éprouvant) " Soldat bleu ", l’un des derniers grands westerns américains avant le renouveau eastwoodien…

Un gentil garçon, mentalement très retardé est soumis à une expérience scientifique qui va surdévelopper son QI et le métamorphoser. Eh oui… J’ai bien l’impression que le célèbre roman de Daniel Keyes, " Des fleurs pour Algernon " ait plus tard également inspiré un faux remake : " Le cobaye " (d’après Stephen King qui d’ailleurs bizarrement intenta un procès à cette occasion). Par certains côtés, "Charly" peut également rappeller "Dr Jerry et Mr Love" de Jerry Lewis, bien que ce dernier soit en fait une enième version du "Dr Jekyll" de Stevenson.

Bref, il me reste assez peu de détails du film sinon que le héros transformé en génie devenait un personnage arrogant, cassant, conscient de sa supériorité intellectuelle (mélange d’Oppenheimer et d’énarque) et puis surtout la fin, on ne peut plus poignante : Charly sait que le processus qui en a fait un " cerveau " est régressif et qu’il va redevenir un idiot. Alors il s’isole sur une balançoire, comme un enfant.

Autre intérêt du film : le rôle-titre est interprêté par Cliff Robertson, grand comédien méconnu, de ceux dont on se dit qu’on les a vu des dizaines de fois à l’écran sans pouvoir mettre un nom sur leur visage mais dont la filmographie peut faire des envieux (Fuller, Mankiewicz, Pollack, De Palma… Plus récemment, et anecdotiquement, il a joué le père adoptif de " Spiderman "). Sa performance dans " Charly " lui valut un Oscar.

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