Donnie Darko 2 - L'héritage du sang

(S. Darko)

 Les critiques

Nombre de critiques : 1

Total des points : 8

Moyenne obtenue : 8.00/10

n°1 - 8/10 Francis Schall

20 juin 2010

J’ai envie, dans cette « critique des amateurs », de parler rapidement des réactions. Notons le d’abord que les (ultra !) négatives viennent en très grande majorité des USA. Il fallait s’en douter, la plupart des fans (en grande majorité anglo-saxons) sont absolument contre ce film. C’est malheureusement le cas dans bien des cas où un film a été classé « culte » (mais, franchement, qu’est-ce que cela veut dire maintenant que ce terme a été tant galvaudé ?). Une avalanche de haros du genre « touche pas à mon film » ! De ceux qui trop souvent –par exemple- se pâment devant L’année des douze singes et ignore son origine, La jetée (Chris Marker - 1962), où n’y comprennent rien, ni du fond ni de la forme. Ou encore ceux qui trouvent le Psychose de Gus van Sant sans intérêt…

J’ai trouvé bien des réflexions positives (voir un exemple plus bas) et intelligente ailleurs. Les raisons sont nombreuses, trop longue à exposer ici (peut-être sur le forum ?). Remarquons ceci : S. Darko n’est plus un film (comme l’est Donnie Darko) dont les personnages principaux sont masculins, mais un film au féminin. Je serai curieux de lire des réactions de spectatrice –n’oublions pas que la critique et le fandom restent encore très « mâle »… Je suis près à parier que les réactions seraient beaucoup plus positives venues de spectatrices... Et puis, contrairement à Donnie Darko, nous ne sommes plus sur un territoire sécurisant (famille, lycée, jolie petite ville bonbon) mais sur la route (on the road…). Samantha, même confrontée au paranormal, garde les pieds sur terre, là où Donnie s’offrait corps et âme à ses rêves ou fantasmes… Peut-être que ces nuances d’importances ont joué pour beaucoup des critiques faniques ; nous savons bien le repli sur soit, le manque d’ouverture d’esprit (et donc d’action) du fandom en général. Après quarante ans de fréquentation –-personnelle ou professionnelle-- des spectateurs de cinéma d’une part et du fandom de SF d’autre part, je crois avoir compris et pouvoir affirmer qu’ils sont beaucoup plus souvent passifs qu’actifs, râleurs que créatifs (il existe évidemment de nombreuses exceptions)…

Contre-exemple, de passion (que je ne critique en rien, au contraire, et que je ne confonds pas avec le fan de base) : « S. Darko se veut comme un faux remake du mirrifique, magnifique, unique, cultissime et meilleur film de tout le temps (pour moi) Donnie Darko. » (une critique d’un amateur trouvée sur un site ayant pignon sur rue). Là, je ne peux m’empêcher de me demander si cet enthousiaste a vu Le cuirassé Potemkine, Citizen Kane, Personna ou Cris et chuchotements ou Le septième sceau, L’aventura, L’aurore ou Le dernier des hommes, Lawrence d’Arabie, Hiroshima, mon amour… pour ne citer que cette poignée de chef-d’œuvre qui me viennent immédiatement à l’esprit, parmi des centaines d’autres, et volontairement hors films de SF… Le critique cité précédemment note également : « Il n'empêche, le résultat s'avère plutôt bon quand bien même inutile. […] le résultat final de ce S. Darko est largement plus convainquant qu'on pourrait le croire...». Je lui laisse le mot de la fin.

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