Fahrenheit 451

(Fahrenheit 451)

 Les critiques

Nombre de critiques : 9

Total des points : 58

Moyenne obtenue : 6.44/10

n°9 - 6/10 Fog Horn

23 octobre 2011

Avis mitigé pour ce film que je viens de découvrir cette semaine en salle dans mon petit ciné de quartier. Le style auteurisant de Truffaut sied mal au genre SF. Le premier reproche que je ferais est le manque de subtilité du script dont le message louable oublie tout de même de préciser que la littérature peut aussi être comme la télévision un outil de propagande et de désinformation puissant. Le second reproche est le coté trop démonstratif de la narration qui s'évertue à tout expliquer au spectateur, laissant peu de place au sous-texte et au second degré (qui sont pourtant la base du cinéma de genre). Ceci étant dit, FAHRENHEIT 451 voit juste en ce qui concerne le pouvoir de la culture contre certaines tentations populistes et sur la menace bien actuelle de la pensée unique transmise par certaines autorités par le moyens de programmes stériles et abrutissants (et diffusés sur écrans plats s'il vous plait).

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n°8 - 10/10 R. C.

11 octobre 2011

Un chef d'oeuvre qui ne mérite absolument pas son classement actuel ... derrière des m***** comme HULK, THE ISLAND et autres ! Sérieusement, ce film est magique, et réaliste qui plus est. Certes, il y a quelques longueurs, mais il n'empêche qu'en terme de film traitant de futur pas si lointain sujet à la censure et à la restriction, celui-ci fait bel et bien partie des meilleurs !

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n°7 - 6/10 Chris

21 février 2009

Un très beau film avec une très bonne histoire, tiré du livre éponyme de Ray Bradbury qui a malheureusement affreusement vieilli et çà ce voit. Cependant les idées foisonnent notamment celles particulièrement savoureuses des hommes-livres!

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n°6 - 6/10 Sans nom

11 avril 2005

Très beau film, esthétiquement kitchissime mais intéressant. Adaptation de l'oeuvre de Bradbury, il en reprend l'histoire générale, mais n'arrive a rendre le film aussi intéressant que le bouquin. Sans être sans intérêt, le film est un peu mou, il met du temps a partir et on ne sait pas trop comment quelqu'un d'aussi formaté, et depuis tant d'années peut soudain, simplement lors d'une rencontre, changer complètement d'avis, dans le livre, la trame de ce changement est beaucoup plus développé.
Le film n'en reste pas moins sympa a regarder car c'est tout de même une production originale, avec une histoire philosophiquement intéressante, et mérite au dessus de la moyenne. Préférez le livre avant toute chose.

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n°5 - 5/10 BELMONT Frédéric

08 mai 2003  Attention spoiler

De la Science-Fiction et des effets spéciaux à la Française! Tel est ce qui caractérise d'emblée cette production signée François Truffaut! Je connais bien le roman de Ray Bradbury et j'affirme haut et fort que le film n'en a ni la richesse ni la force évocatrice. En plus d'être simplifiée au maximum, l'histoire retranscrit mal la société totalitaire des pompiers lesquels procèdent à de nombreux autodafés. Apparemment, nous sommes dans un futur proche où l'on prive la population d'un accès à la connaissance : les ménagères redeviennent femmes au foyer et se gavent d'images publicitaires devant des écrans muraux (à notre époque aussi me direz-vous). Jadis protecteurs de l'humanité, les pompiers revêtent des uniformes insidieusement fascisants et leurs actions spectaculaires ne sont pas sans rappeler le nazisme, le communisme primaire ou même l'Inquisition espagnole. Seul, Montag, un soldat rebelle, décide de s'adonner secrètement à la lecture interdite des romans, de quitter sa femme et de rejoindre la société des lecteurs loin de la ville. Ce qui frappe le plus dans le film qui est réellement un court-métrage, c'est le dépouillement quasi-volontaire des décors. Tout est ultra-kitsch et les couleurs tantôt beige ou gris-clair nous rappellent trop l'époque du formicas. Déjà que les films français de science-fiction sont aussi rares, pourquoi faut-il qu'ils soient toujours de mauvaise qualité? Le monorail qui est présenté au début du film n'est autre que le prototype abandonné à la fin des années 60 et dont le tronçon inachevé existe toujours près d'Orléans. L'acteur Montag est d'une fadeur inouïe, sa femme Mildred incarne la parfaite décérébrée et l'on ne comprend pas toujours où le réalisateur a voulu en venir avec certains jeux d'image. La séquence finale (où l'on découvre la société de lecteurs) gravite largement en dessous d'un film comme "Le Cercle des Poètes Disparus". Plus largement, l'auteur ne parvient pas à faire ressortir les vertus du média qu'il est censé défendre. Certes, l'ambiance est moins psychédélique que le sanguinolent "Orange Mécanique" mais il ne faut pas non plus se moquer du monde! Au demeurant, Fahrenheit 451 n'est qu'une simple curiosité française du cinéma d'anticipation et sa mauvaise qualité ne lui permet pas de s'ériger au rang de classique! Et pas question pour moi de vénérer une bâclerie sous prétexte qu'elle réalisée par telle ou telle célébrité. Le cinéma américain peut dormir sur ses deux oreilles!

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n°4 - 5/10 Sans nom

24 avril 2003

Certes le film demeure assez fidèle au roman mais François Truffaut sortant de sa Nouvelle Vague semble bien plus a l'aise dans des histoires intimistes que dans l'anticipation. La reconstitution est plutôt kitsch et l'on sent un manque volontaire de moyens et une âme véritable. Certaines scènes pourtant sauvent le film:il faut voir la vieille femme rebelle cernée par les flammes et incinérée par les pompiers pyromanes; il faut saluer la performance artistique de Julie Christie qui tient les deux rôles féminins mais dans l'ensemble il manque au film une réelle flamme.

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n°3 - 10/10 Jeff92700

25 février 2001

Le meilleur film de tous les temps à mon sens à égalité avec Orange Mécanique où dans les deux cas, les décors on ne peut plus kitschs sont un régal. Dès le début du film, les tenues imaginées futuristes des sapeurs pompiers rappellent ceux des meilleures BD tel le Rayon U d'Edgard P. Jacobs. Les lieus sont du genre aseptysés et moderno-kitschs et ce film est encore trop en avance pour l'époque, d'ici à une cinquantaine d'années , il prendra tout son sens. En effet, le film est à voir au troisième, quatrième degré. Il ne s'agit pas seulement d'une oeuvre grossière où des soldats du feu opèrent contre tout manquement à l'ordre établi en brûlant physiquement toute oeuvre intellectuelle écrite mais ce film peut faire allusion à tous les terrorismes intellectuels, à toutes les "polices" de la pensée en vigueur dans les démocraties les plus modernes. De plus, la supériorité de ce film de par la naïveté de tous les détails kitschs en font un régal, un bijou, et je prend!
s le pari que dans les vingt années à venir, il sera revu à sa vraie valeur et la force du kitsch est d'aller grandissant avec l'érosion du temps ! Il n'en est donc encore qu'à ses débuts en terme de popularité.

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n°2 - 4/10 Sans nom

30 mai 2000

Voulant à l'époque prendre à contre-pied un cinéma SF dominé par l'amérique et les effets spéciaux, Truffaut a signé, en adaptant le chef d'oeuvre de Ray Bradbury Fahrenheit 451, un film ambitieux mais qui a finalement très mal vieilli...
Ce qui est son principal défaut est à mon humble avis une volonté trop nette de ne vouloir pas faire "science fiction" et par là même vouloir inscrire le film dans un académisme littéraire et théatral que le jeu très "anglais" des acteurs ne fait rien pour arranger... ce qui finit par arriver, c'est que cette volonté donne aussi une économie de moyens qui ne répond pas à la vision intérieure qu'on se faisait d'une histoire censée se passer dans un monde dictorial, dont l'époque est indéterminée (et dieu sait si l'imaginaire est chose importante pour tout amateur de science-fiction).
Kitsch, très 'seventies' et ne faisant donc appel à aucuns décors véritablement pertinents dans leurs aspects 'prospectifs', le  film s'en remet alors à à la dimension philosophique de l'oeuvre de Bradbury et sur ce point, soyons honnete, il est fidèle à son modèle (qui mérite bien d'ailleurs de passer pour etre l'un des meilleurs livres de science-fiction jamais écrit...)
Par contre on peut douter que cela soit assez pour rendre le produit filmique encore bandant...Fahrenheit 451 serait donc un film à voir plus par curiosité que par réel interet, puisque l'atmosphère et l'univers vraiment trop pauvres n'arrivent pas à nous faire oublier l'époque dans laquelle il a été réalisé ...sur ce point, n'est pas Blade Runner qui veut...  

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n°1 - 6/10 Fontaine Sylvain

02 octobre 1999

Bien que filmé il y a déjà plus de 30 ans, Fanrenheit 451 tient la route du point de vue plastique. C'est à dire qu'il est regardable même par les plus jeunes des amateurs de science-fiction, qui ont grandi avec des images numériques. Ceci dit, c'est un film moyen. Il voulait traiter de l'importance des livres, mais finalement il montre peu les richesses qu'on peut y trouver. Dans le fonds, c'est l'histoire d'un gars qui largue son épouse (en effet, une sombre pétasse), parce que sa voisine, en plus d'être mignonne, est plus marrante.
Il se trouve que cette voisine lit des livres (ce qui est proscrit). D'accord. Mais moi, j'en connais que la lecture a rendu pas drôles. Ensuite, l'autre argument du film en faveur des livres, c'est cette vieille rombière qui préfère cramer dans sa bibliothèque plutôt que de vivre sans ses bouquins. Bon. C'est spectaculaire, mais alors la valeur d'une cause est proportionelle aux sacrifices qu'elles suscitent ? Alors les fanatiques sont des modèles pour la jeunesse ?
Farenheit est un film qui ne peut séduire que des gens déjà convaincus de l'importance des livres, c'est à dire un film qui enfonce des portes ouvertes. Les autres le regarderont sans déplaisir (il y a une satire réussie de la télé), mais n'en conserveront pas un souvenir immortel.

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