L'île de la terreur

n°1 - 3/10 Sy Phy

11 mai 2007

Un Terence Fisher mineur et plutôt fauché, décevant malgré une séquence en pré-générique dans un labo, teintée en rouge sang qui laissait croire sinon à des miracles, au moins à de meilleurs moments.
Effets spéciaux très économes. Musique électronique angoissante de convention aux moments critiques, trois-quatre plans (très brefs) sur les visages des victimes ostéo-sucées qui ont du coller la frousse à l'époque mais quand on a vu « Body snatchers » d'Abel Ferrara... et puis les fameux silicates, sortes de limules en plastoc à trompe d'aspirateur, parfaitement ridicules (mais après tout pas pires que les rencontres du 17ème type des premiers « Star Trek » et de « Cosmos 1999 »).
Impression de voir un des épisodes à teneur fantastique de « Chapeau Melon & Bottes de Cuir »... mais en beaucoup moins bien. Comparez par exemple « Lîle de la terreur » à l'épisode intitulé « La mangeuse d'hommes du Surrey » et il n'y a même pas photo.
La seule surprise du film vient d'une séquence anodine quand la petite équipe s'apprête à rejoindre l'île maudite. Peter Cushing fait remarquer qu'on risque de s'y ennuyer ferme (« Qu'est-ce que Napoléon a pu trouver pour passer le temps sur son île ? »), un autre répond qu'il a inventé le jeu de patience (en v.o. « solitaire »). La petite amie du scientifique coureur de jupons susurre à son playboy qu'elle connaît des jeux beaucoup plus sympas et c'est alors que le très rigide et british Cushing leur demande « si on peut y jouer à trois » ! So shocking, sir Peter ! !