Le jour d'après

(The Day After)

 Les critiques

Nombre de critiques : 5

Total des points : 34

Moyenne obtenue : 6.80/10

n°5 - 7/10 Chris

27 février 2012

Ce film où les deux blocs Est-Ouest s'affrontent n'est certes plus d'actualité mais il avait le mérite de dépeindre un futur possible en ces temps incertains où ces deux idéologies incompatibles se combattaient. L'Amérique a eu peur (comme la Russie d'ailleurs!) de devoir un jour disparaître, et Nicholas Meyer a eu le mérite dans ce téléfilm plein de clarté de nous exposer une vérité crue, qui est un des genres de la Science-Fiction.

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n°4 - 8/10 Sans nom

30 mai 2009

C'était demain. Début des années 80, neuf ans avant que le rideau de fer ne se lève définitivement. L'Ouest et l'Est s'observent encore et se menacent. Des missiles sont pointés dans toutes les directions ; Berlin est la ville qui cristallise toutes les tensions. Nicholas Meyer, un habitué des extrapolations, récompensé à Avoriaz pour un C'ÉTAIT DEMAIN adapté de La machine à remonter le temps de H.G Wells, peu optimiste sur notre futur, construit ici une intrigue sur le modèle du film catastrophe classique : portraits croisés de braves Américains cependant que sourd une crise entre les deux blocs. Les missiles s'envolent, retombent, en particulier sur la petite ville où se situe l'action car elle abrite elle-même une base lance-missiles. Ҫa, c'est pour la longue première partie. La seconde, nettement plus captivante, repasse par les endroits par lesquels nous sommes passés dans la première, et les montre après le désastre. Au début, rien ne diffère des suites d'un tremblement de terre. Puis les effets des radiations se font sentir, les êtres perdent leurs cheveux et leurs dents, et se défigurent progressivement. Aucun secours n'est dépêché sur place et, à la vérité, nul ne sait s'il existe encore quelque part quelqu'un qui soit capable de porter secours à quelqu'un d'autre. Longs plans séquence sur des gymnases remplis de grabats, et larmes de deux vieux qui se tombent dans les bras, d'impuissance. L'impuissance n'est certes pas le qualificatif qui convient pour ce film pessimiste et dissuasif, très économe en effets spéciaux, mais en même temps très spectaculaire. Le tableau des ruines est tout de même parfois saisissant. Il avait fait son petit effet dans les années 80, je me souviens, il avait été présenté dans l'émission des frères Bogdanoff, Temps X, lesquels frères doivent tourner au botox car, les ayant vus récemment refaire apparition sur le petit écran, ils n'ont pas pris le quart de la moitié d'une ride. Se seraient-ils fait irradier eux aussi ? Enfin revenons à nos moutons à cinq pattes radioactifs : LE JOUR D'APRÈS, c'est du lourd, du bon, de la balle, avec Jason Robards, Steve Guttenberg, JoBeth Williams, et même John Lithgow dans un tout petit rôle.

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n°3 - 4/10 KX69

09 janvier 2005

Le téléfilm joue la carte du réalisme et évite toute démonstration patriotique. Mais Malheureusement, il est trop déséquilibré et suscite avant tout l'ennui. La première partie expose longuement les personnages auxquels on ne s'attache pas et dont certains vont disparaître dans la guerre éclair. L'intérêt renaît un peu après l'explosion pour retomber rapidement faute de développer une vision plus large de la survie post nucléaire ou de nous montrer plus en avant le destin des personnages. La réalisation affreusement plate, a beaucoup vieilli. Le téléfilm parvient tout de même dans sa noirceur désespérée à nous faire entrevoir l'horreur du conflit nucléaire. Il est dommage que la forme ne soit pas à la hauteur de l'enjeu.

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n°2 - 9/10 Watremez Amaury

11 juin 2001

Ce film a pour particularités de ne pas verser dans un sensationalisme brutal présentant la guerre nucléaire non comme un spectacle de fête foraine (cf Terminator II), mais de montrer ses conséquences de manière réaliste, presque intimiste et de dénoncer tout les conflits sans sentimalisme ni mièvrerie. On ne peut que se convaincre de l'absurdité des tueries en masse du XXème siècle pour un pays, une idéologie porteuse de mort, une utopie. Et le pire, ce n'est pas les destructions c'est d'y survivre en tentant vainement d'échapper aux radiations, aux retombées, aux pillages et à la violence.

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n°1 - 6/10 Fabien Tournel

06 mai 2001

En réponse à des manoeuvres occidentales similaires, des troupes soviétiques se déploient le long dela “frontière” est-ouest. La course à l’armement s’intensifie, la tension monte à Berlin, et la guerre froide commence à tiédir. Et puis, le cauchemar finit par devenir réalité : les boutons rouges ont été enclenchés... Le sujet évoque bien entendu le Docteur Folamour de Kubrick, mais Le jour d’après préfère s’inscrire dans une logique de film catastrophe. On suit en effet plusieurs personnages d’horizons très divers, paysans, médecins ou encore militaires, à la ville comme en famille, de la mise à feu de missile nucléaire au crêpage de chignons entre deux soeurs. Le “jour d’après” proprement dit n’arrive qu’au terme de la première heure. Le film bascule alors dans le genre “post-cataclysmique” et l’humanité des survivants, d’abord hébétés, glisse lentement vers un comportement plus primitif. Mais là où le retour à la sauvagerie constituait le moteur de productions comme "Mad Max 2" de Miller ou "Terre brûlée" de Wilde, Nicholas Meyer préfère quant à lui resterpudique et ne faire que le suggérer. Le film revêt plus une vocation informative, et se revendique clairement comme une mise en garde des dirigeants et citoyens de toutes les nations du monde contre les séquelles de l’atome. Les conditions naturelles de tournage - vent et éclairage sans artifice - ne sont donc pas anodines ; pas plus que l’allusion au canular radiophonique d’Orson Welles, qui paniqua l’Amérique en lisant en direct des passages de "La guerre des mondes" de H.G. Wells. Faire vrai pour faire peur, et faire peur pour débloquer les consciences... Reste cependant, qu’en 1983, un tel discours n’était déjà plus très novateur. En outre, si Nicholas Meyer avait témoigné d’une certaine maîtrise avec son thriller temporel "C’était demain", son "Jour d’après" se traîne quant à lui en longueur et a plutôt mal vieilli.

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