Le jour où la Terre s'arrêta

(The Day the Earth Stood Still)

 Les critiques

Nombre de critiques : 16

Total des points : 65

Moyenne obtenue : 4.06/10

n°6 - 6/10 KX69

04 janvier 2009

Je suis allé voir ce film sans à priori et sans volonté de le comparer avec le film de Wise (que je n'ai pas vu depuis un moment d'ailleurs). Sur la forme, le film n'est pas désagréable, les premières scènes sont prenantes, la suite distrayante, mais pas à la hauteur de son ambition. On peut regretter que les designers ne soient pas foulés pour concevoir le vaisseau. De même, L'idée de reprendre l'aspect du Gort d'origine, de le rendre gigantesque et épuré n'est pas mauvaise mais je trouve que le rendu en images de synthèse est assez laid, comme certain décors numériques d'ailleurs et il me semble qu'avoir donné à l'image une coloration bleue- vert qui est peut être en adéquation avec le ton du film, est tout de même une solution de facilité. Enfin, il est dommage d'avoir multiplié les moments larmoyants, qui le plus souvent ne fonctionnent pas et dont le principal vecteur, le jeune garçon, peu convaincant, finit par devenir irritant. Sur le fond, le discours écolo est louable, mais il ne s'avance pas trop, évitant soigneusement de donner une réponse aux questions qu'il pose : L'homme peut-il changer ? N'est-il pas déjà trop tard ? Sa volonté de ne heurter personne (il s'agit avant tout d'un blockbuster) fait perdre beaucoup de force au propos.

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n°5 - 5/10 LHOIRY Yann

28 décembre 2008

Merci Hollywood de faire les fonds de tiroirs... Autant j'ai bien aimé la première version, car avec la diffusion en parallèle de la 4° Dimension et des classiques Warner sur FR3, on restait dans le "bain"... Mais là, c'est du grand n'importe quoi ! La Guerre des Mondes (nouvelle version) est largement meilleure comme réadaptation de film rétro... Et encore merci Hollywood, car à mon avis les acteurs principaux vont traîner ce film comme une casserole ! Va falloir faire une association "Save Jenny", la pauvre, après Hulk ! (Moi, je l'ai adoré dans Labyrinth et The Rocketeer !)

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n°4 - 4/10 H.G.Wells

28 décembre 2008

Je suis bien sûr de l'avis des différentes critiques. Je suis moi aussi Fan de SF et par conséquent très conservateur de films de genre. Mais oui effectivement, "Qu'est ce que la jolie Connely et le grand Reeves ont été faire là dedans?...". Certes, Reeves a à plusieurs reprises dans le film une certaine ressemblance avec Mr Rennie. Mais c'est tout. S'attaquer a une telle réadaptation est vraiment "gonflé".

Je trouve aussi effectivement dommage de voir que certaines scènes ont été bâclées, voir pas terminées. Beaucoup de plans auraient dues être approfondis. Comme cette scène (par exemple) où l'on voit plusieurs Sphères dans l'espace. On se dis "tiens on va les voir atterrirent sur terre dans différentes villes..." et bien non. Le film passe à autre chose. La scène de l'interrogatoire est tout simplement "pompée" du film de Micheal Roeg "L'homme qui venait d'ailleurs" avec Mr Bowie. Dans la version de 1951 le rôle du professeur Barhnart est beaucoup plus important et présent que celui du pauvre John Cleese. Et la célèbre phrase "Klaatu Barada Nikto..." a tout simplement été ignorée.

Gort est très impressionnant (j'avoue qu'à son apparition j'ai eu un énorme frisson et la petite larmichette). Mais bien trop peut présent. L'assaut contre les militaires où dans la version de 51, Gort s'en donnait a cour joie à faire fondre les tanks, m'a tout simplement laissé sur ma fin. Scène très/trop courte donc frustrante.

Pour résumer le film, je dirais qu'il ressemble à une immense Bande-Annonce. On dirais qu'ils ont coupés toutes les scènes de parlotes. Il aurait dû durer facile 1h de plus. La version proposée me donne l'effet d'un film monté pour le publique qui n'attends qu'une chose, que tout pête et qu'on passe à autre chose (c'est un peut le cas... Dommage). Peut être que les versions DVD/DVD Blu-ray nous proposerons une version remonté plus longue et plus intelligente.

Ce qui me fait un peu peur dans tout cela, c'est que le cinéma Américain veut redonner une nouvelle jeunesse à son patrimoine Scienfictionnel en pondant des remakes. Mais comment leur faire comprendre que l'on ne s'attaque pas à cela. Bientôt vont arriver sur les écrans des remakes comme "Planète Interdite", "L'étrange Créature Du Lac Noir", "L'âge de Cristal".... Je cris tout simplement au blasphème. Regardez en arrière et regardez tout les remakes proposés. Tous ont étés ratés. Seul "King Kong" reste un chef d'ouvre qui sert vraiment l'original (magnifique Hommage fait par un fan pour les fans). Et je rajouterais "Time Machine" de Simon Wells qui s'en sort pas trop mal.
Donc....Affaire a suivre.

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n°3 - 7/10 DoctorSF

22 décembre 2008

Plus de déceptions que de surprises à la clé, s'attaquer à un remake n'est jamais chose facile, surtout lorsqu'il s'agit de refaire un moment culte du cinéma de science-fiction. Car aux côtés de LA GUERRE DES MONDES (1953) et de PLANETE INTERDITE (1956), LE JOUR OU LA TERRE S'ARRETA (1951) complète ce trio parfait de films de SF des années cinquante qui ont marqué et marquent aujourd'hui encore les esprits. Preuve s'il en faut, hormis la version de Steven Spielberg de LA GUERRE DES MONDES (2005) -à mon goût fort réussie, il n'y a bien que lui qui pouvait atteindre ce niveau de performance- l'arlésienne que représente le remake de PLANETE INTERDITE augure bien de la difficulté d'un tel projet. Moderniser le film de Robert Wise s'apparentait donc plus à un suicide qu'à un acte de bravoure.

Gloire à Scott Derrickson qui s'est retourné les manches et à pris le pari de moderniser l'indémodable. Ce gars là est carrément gonflé : à des millions d'années lumières de l'expérience de Spielberg, Derrickson ne possède à son actif que quelques scénarii et deux films : L'EXORCISME D'EMILY ROSE (2005) et le HELLRAISER : INFERNO (2000) destiné au marché de la vidéo. Le fait qu'il ait personnellement rencontré Robert Wise lorsqu'il était étudiant (il avait réalisé un court métrage rendant honneur au réalisateur de légende) l'a sans doute dopé et inconsciemment amené dans cette aventure. Twentieth Century Fox a pris là un risque mesuré.

A refaire un chef d'œuvre des années cinquante, il va de soit qu'il est nécessaire d'en retranscrire le contenu dans notre monde moderne. Pas facile de conjuguer tradition et modernisme. Et réinventer la nef astrale de Klaatu a du être un véritable défi… lâchement abandonné. Plutôt que de nous resservir une belle machine que nous aurions tous appréciée, les concepteurs visuels semblent avoir jeté l'éponge, nous proposant en échange (sans doute dans la précipitation) ces sphères lumineuses sans goût. Là est la grande déception du film. Il semblerait que les efforts des concepteurs artistiques se soient davantage portés sur le look de Gort qui, lui, est plutôt réussi. Refaire Gort était tout aussi risqué et après maintes discussions dispersées, ses développeurs (le robot est entièrement fait en images de synthèse) ont eu l'excellente idée de lui laisser cet aspect simple et épuré qu'on lui connaît tout en le modernisant et en le rendant encore plus effrayant, ne serait-ce que par sa hauteur. Reconnaissons que malgré l'effroi qu'il représentait pour les spectateurs de l'époque (et des enfants que nous étions), l'emblématique robot du film de 1951 était quelque peu caoutchouteux.

Le troisième élément à intégrer était Klaatu lui-même. Keanu… Klaatu… Non, cette ressemblance orthographique et phonétique n'est pas la raison pour laquelle l'acteur a obtenu le rôle. En réalité, Reeves était pressenti depuis 1994 alors que le projet, déjà imaginé, n'aboutit pas. Dans la composition de ce rôle on pourra reprocher à Keanu Reeves un certain manque d'expression. Preuve en est de son professionnalisme, l'effet recherché est volontaire : il est totalement légitime qu'un extra-terrestre ne sache réagir d'une manière humaine et dans la diversité des émotions humaines ainsi fraîchement doté d'un corps nouveau et découvrant un monde nouveau. Bonne idée et mauvaise idée à la fois, après tout le Klaatu interprété par Michael Rennie était porteur de bien plus d'émotions sans entailler le message porté par son personnage. Non le véritable problème avec Kean Reeves c'est que, bien qu'excellent acteur, son image "Neo" (de Matrix, faut-il le rappeler ?) lui colle aujourd'hui encore un peu trop à la peau.

Le modernisme appliqué à certains films anciens à la faveur de différents remakes est souvent critiqué en ce sens qu'il dénature l'œuvre originale. Pourtant LA JOUR OU LA TERRE S'ARRETA version 2008 s'avère riche en éléments nouveaux et particulièrement bien mis en oeuvre. Ainsi, alors qu'en 1951 on découvrait un Klaatu à l'apparence humaine et sachant parfaitement s'exprimer dans notre langue à peine les pieds posés sur le sol terrien, les scénaristes ont creusé un peu plus la question qui nous brûlait à tous les lèvres sans jamais oser en parler : d'où provient l'apparence humaine de "l'homme de l'espace" ? La question très vite escamotée dans le film original est ici largement explicitée… et de belle manière ; sur ce point je ne vous en dirait pas plus au risque de vous priver d'un réel plaisir de découverte.
Un autre point sur lequel Robert Wise ne s'était pas étendu était la puissance destructrice de Gort. Si le robot du premier film n'avait de terrifiant que l'idée que l'on s'en faisait, déclinée par Klaatu jusqu'à laisser imaginer qu'il pouvait à lui seul détruire la Terre, le véritable pouvoir entrevu du robot n'était que de désintégrer la matière à coup de rayon laser (d'ailleurs en y repensant maintenant, le film a bien dû inspirer la série LES ENVAHISSEURS - 1967). Dans cette nouvelle version, l'astucieuse utilisation des nano technologies (soutenue par des effets spéciaux qui pèsent de tout leur poids) rend le tout encore plus véridique, effrayant. Ce raz de marée dévastateur, que rien ne semble arrêter, nous laisse un arrière goût d'impuissance. Scénaristes et infographistes nous montrent ainsi en quoi le pouvoir destructeur de Gort est bien réel. Chapeau.

Quoique l'on pense de la manière de traiter cette reprise, l'esprit de l'œuvre de Wise est resté bien présent. Scott Derrickson a su retranscrire l'essence même du film, à savoir la mise en garde de l'humanité envers ses déchirements internes. LE JOUR OU LA TERRE S'ARRETA fait preuve d'un optimisme fondamental légitime et bien à propos à une époque ou les peuples de la Terre se déchirent plus que jamais. La mise en garde n'est-elle pas le propre de la science-fiction ? Une petite piqûre de rappel était sans doute nécessaire…

Malgré une photographie un peu terne LE JOUR OU LA TERRE S'ARRETA reste un bon film de science-fiction. Sans être le remake tant attendu (il était joué d'avance que l'œuvre originale serait inégalée), l'audace du jeune réalisateur aura su faire passer une nouvelle fois ce message de paix : Klaatu Barada Nikto. Ne détruit pas la Terre, ne nous détruisons pas.

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n°2 - 1/10 pierre bonabeau

20 décembre 2008

Pauvres Keanu et Jennifer !! que sont ils allés faire dans cette galère ? un réalisateur nul de chez nul (même Uli Edel est meilleur !) un scénario à 4 francs 6 sous qui ne ressemble même part à la version de 51 ! Je ne compte plus les scènes interminables avec le petit gosse noir qui râle et pleurniche (ou alors j'ai pas bien regardé la version 1951?? ) ce qui coupe tout le rythme du film ! Pour un blockbuster c'est plutôt un block-boudin !! la déception de l'année !!
Je ne retiens que les 2 minutes (et encore...) où on voit enfin le robot qui n'a même pas été exploité dans le film. Le réalisateur et le scénariste peuvent aller pointer au chômage...

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n°1 - 3/10 Chris

13 décembre 2008

Une grosse production Hollywoodienne qui n'à rien à voir avec le magnifique film de 1951. Celui de 2008 frise l'indigence. Comment peut-on nous infliger une telle soupe! Keanu Reeves ne bouge pas un cil de tout le film et les ET qui n'ont pas compris la mentalité terrienne en 70 ans l'apprennent en 2 secondes juste avant d'éradiquer les humains de la surface de la planète. On va vous détruire et puis finalement non. Pas de surprises, pas d'idées, pas de pensées cohérentes et un Gort (le robot) à peine entrevu. Heureusement tous les films venant des USA ne sont pas comme ça. SLEEP DEALER est américano-mexicain et fait plus pour la science-fiction que ce navet pourtant distribué partout. SLEEP DEALER est un vrai film de SF distrayant qui ne sort que dans 15 salles en France comme me le disait DoctorSF sur le forum de sortie ciné sur ce site. Le JOUR OU LA TERRE S'ARRETA est un film de SF insipide qui ne peut que contribuer à faire de la science-fiction un genre mineur!!!

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