La machine à explorer le temps

(The Time Machine)

 Les critiques

Nombre de critiques : 10

Total des points : 54

Moyenne obtenue : 5.40/10

n°10 - 6/10 KX69

03 mars 2017

Même si cette adaptation de HG Wells par un de ses descendants est un divertissement tout à fait acceptable, il souffre de la comparaison avec la version de George Pal de 1960. La première partie du métrage tient bien la route. Donner une explication dramatique à la motivation du professeur d'inventer une machine à explorer le temps permet une rapide empathie avec le spectateur. Le professeur perd un peu de la froideur de l'observateur du film de Pal (semble t-il plus proche du texte original). De même, l'idée d'attribuer la fin de la civilisation à la destruction accidentelle de la lune par l'homme, m'a paru bonne, rattachant le récit aux préoccupations actuelles : outre qu'elle est spectaculaire, elle souligne les dangers de l'exploitation à outrance de l'environnement alors que la version de 1960 dénonçait de façon mélancolique la guerre et ses conséquences. Par contre, le film dans sa deuxième partie abandonne quasiment le côté cauchemardesque que présentait la version de Georges Pal de la société future avec les apathiques Elois conduits à l'abattoir au son d'une sirène hypnotique pour servir de nourriture aux industrieux Morlocks. Chez Simon Wells, les Elois forment une tribu de gentils et beaux sauvages habitant un paradis terrestre (ambiance fortement appuyé par une musique ethno-new age) qui doit lutter contre une peuplade ennemie et monstrueuse. Bref, le conflit se banalise et le film perd beaucoup de la force de son illustre prédécesseur.

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n°9 - 8/10 Sans nom

08 janvier 2009

La chose est suffisamment rare pour être saluée : voici un remake réussi, qui accomplit le difficile exploit d'apporter des innovations sans toutefois trahir l'original.
La première innovation intéressante, on la trouve dès le début du film : l'impossibilité pour le héros de contrer la marche implacable du destin. Ses tentatives pour modifier le cours des événements ne pourront empêcher la mort inéluctable de sa bien-aimée.
Le corps du récit suit dans les grandes lignes le film original de 1960. Néanmoins, là encore, certaines modernisations du thème s'avèrent heureuses. Dans la version de 1960, notre civilisation trouve sa fin dans un conflit atomique, reflet des préoccupations de l'époque. Dans le remake, c'est un cataclysme cosmique provoqué par l'homme qui nous anéantit : la Lune, sur laquelle se construisent des centres touristiques, est disloquée par une violente explosion due à l'imprévoyance des constructeurs.
L'angoisse de la guerre nucléaire fait place ici - époque oblige - à la crainte d'une menace écologique et l'on doit reconnaître que ce changement de préoccupations est habilement exploité.
Signalons encore une bonne trouvaille scénaristiques : les Morlocks se répartissent cette fois en plusieurs catégories et agissent sous l'impulsion d'un chef doué d'intelligence.

Bénéficiant d'une excellente réalisation, d'une interprétation de qualité, d'une très belle photographie et d'effets spéciaux convaincants quoique relativement discrets, faisant efficacement alterner action, réflexions et descriptions poétiques, cette " Machine à explorer le temps " version 2002 n'est cependant pas exempte de quelques faiblesses.
Passons sur une énorme invraisemblance (le guide holographique de la bibliothèque, déglingué mais fonctionnant encore après quelques centaines de milliers d'années) et venons-en au talon d'Achille du film, à savoir une fin confuse (la confrontation avec le seigneur des Morlocks), difficilement compréhensible, donnant l'impression que des séquences importantes ont été coupées au montage. Dommage, mais on ne peut pas tout avoir...

En conclusion : inventivité dans le respect de l'original. Les auteurs de "King Kong", de "La guerre des mondes" ou encore du "Jour où la Terre s'arrêta" auraient sans doute gagné à s'inspirer de ce principe !

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n°8 - 2/10 Sans nom

10 novembre 2008

Houlala, attention, c'est plutôt une mauvaise reprise que ce time machine là... quand tu fais un remake tu essais de faire mieux que l'original parce que tu as plus de moyen. Là, comme le dit chris au dessus, l'original est nettement meilleur... A fuir selon moi, c'est mauvais :o(

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n°7 - 4/10 Chris

05 novembre 2008

Il ne suffit pas toujours d'avoir un Wells dans la réalisation pour que le film soit bien, la preuve, celui de 1960 est bien supérieur a celui-là, et les acteurs ne sont pas franchement à ce qu'il font, très moyen!

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n°6 - 4/10 Fog Horn

22 février 2006

Sans vouloir faire de l'humour facile (si, un peu en fait), le temps m'a paru bien long à la vision de ce film (et pourtant, il est assez court). La raison en est que l'originalité est complètement absente, dans la trame comme dans la mise en scène. Ce n'est pas complètement nul mais je trouve que les personnages sont peu attachants, les univers peu crédibles, l'histoire trop basique (cela dit, je respecte les opinions de chacun). On a beau utiliser de superbes effets numériques, si l'intérêt est absent, à quoi bon ?

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n°5 - 8/10 Gizmil

26 novembre 2005

Le début est intéressant, on y soulève la question du temps, on y soulève la question de la destinée humaine. Comme dirait un autre voyageur du temps, Christopher Lloyd alias Doc dans Retour Vers Le Futur: "J'aimerais découvrir le devenir de l'humanité, ce que nous devenons, où nous allons, les soubresauts et les péripéties, les périls et les promesses". C'est tout à fait de ça qu'il est question dans ce film. Ce qui y est intéressant ou passionnant, c'est qu'on s'y interroge sur le devenir l'humanité, on projette l'avenir de l'homme au loin contrairement à RVLF où on se focalise sur l'individu. On met ici aussi peut-être l'accent sur le fait que rien n'est écris et que même le voyageur du temps qui cherche à connaître le destin de l'humanité peut devenir lui-même l'acteur de changements qu'il désirait, au départ, observer de l'extérieur, objectivement et passivement. De notre point de vue, l'avenir de l'humanité y est présenté de façon peu glorieuse. La deuxième partie du film est axée sur cet avenir. Cette partie est d'ailleurs relativement discutable car plus stéréotypée et passe tout-à-coup du film philosophique au film d'action. J'ai eu peur que cette deuxième partie aie été justement bâclée sur le plan scénaristique mais non, ça peu passer, on continue à y soulever des questions, on reste quand même dans la logique du film. La fin n'est d'ailleurs pas trop décevante. Donc un film à voir. Une bonne note notamment pour les effets spéciaux qui mettent en scène la marche du temps à une allure effrénée! Très sympa!

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n°4 - 4/10 Sy Phy

27 septembre 2005

Je m'attendais à pire encore. Et, effectivement, c'est la première partie la moins ennuyeuse. Après, il faut faire abstraction de quelques hallucinations comme les morceaux de frontons new-yorkais restant parfaitement lisibles en l'an 802000 et des poussières, de la Lune en morceaux et de l'apparition des Morlocks qui ont le même coiffeur que Sepultura et pratiquent eux aussi le head-banging... L'acteur principal est quant à lui affligé d'une bradpittite permanente (traduction : bouche de carpe sortie de l'eau) qui est son unique expression, probablement pour signifier qu'il est figé dans le temps mais c'est un peu juste sur la durée du film. Jeremy Irons, qui descend de plus en plus bas au fil de ses performances, est particulièrement ridicule avec son maquillage à la Marylin Manson. Et puis il manque ce qui faisait le charme de la version de George Pal : la poésie. Juste un exemple : l'idée de l'homme-encyclopédie virtuel est sympa (bien qu'on se demande sa source d'énergie dans le monde des Elois) mais elle ne tient pas la comparaison avec les « disques chantants » du film de 1960.

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n°3 - 6/10 Anan 7

22 août 2003

Une histoire de base plutôt sympa malheureusement servie par un scénario tarabiscoté et plusieurs incohérences scénaristiques, et si le début du film est assez plaisant la seconde partie est un peu poussive. A voir un dimanche après midi pluvieux si vous n'avez rien de mieux à faire.

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n°2 - 4/10 DAHU

30 juillet 2003

Comme il s'agit d'un remake, on est bien obligé de le comparer à son prédécesseur (de George Pal en 1960), c'est là que le bas blesse, car cette nouvelle version est fade et on se désintéresse rapidement du sort du héros qui traverse les époques tel un zombie, d' autre part contrairement au film de George Pal, il n'y a aucune trouvaille visuelle (comme le mannequin dans le film de 1960) et seul le très beau (mais trop court) plan de la Lune en décomposition sauve ce film de la médiocrité

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n°1 - 8/10 BELMONT Frédéric

25 avril 2002

Alors là, mes amis, Cette nouvelle version de "La Machine à Explorer le Temps" adapté du célèbre roman de H.G.Wells est une excellente surprise comme je les aime. Franchement, je partais avec un avis défavorable surtout depuis que je savais qu'il était question d'une histoire de jeune femme assassinée. Ce qui est génial, c'est que cette fichue blondasse succombe sans avoir pu être sauvée et sans qu'on entende plus jamais parler d'elle par la suite.
Les décors gothiques de New York au clair de lune en 1899 sont absolument somptueux, comparables au Dracula de Coppola. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il y ait un tel effort de reconstitution historique, c'est franchement stupéfiant. La machine a elle aussi un design très original et les séquences de voyage à travers le temps, très impressionnantes, sont fidèles au roman. Certaines séquences, comme le mannequin déguisé aux modes successives, est un clin d'oeil direct à la première adaptation déjà excellente de George Pal (1960). Les effets spéciaux sont très impressionnants et on a vraiment l'impression que les végétaux vieillissent et que les édifices se construisent en accéléré. Quel bonheur de voir les gratte-ciel de New York pousser réellement comme des champignons et la ville s'agrandir pour ressembler à celle que nous connaissons aujourd'hui. La machine est protégée dans une halo sphérique temporel et Alexandre, le héros et son look de Jacques BREL, a tout le loisir d'admirer les changements dans le décor, ces piétons et ces véhicules qui défilent çà et là à une vitesse Aabsolument prodigieuse. A la différence de la version de Pal, les mouvements de caméra sont nombreux et retranscrivent encore mieux les effets de propagation.

L'escale en 2030 est époustouflante dans son genre, avec un dézoom aérien de la machine jusqu'à la proche banlieue de la lune. On se croirait à mi-chemin entre Métropolis et Total Recall, en plus optimiste! La palme de l'originalité revient sans conteste à l'hologramme de la bibliothèque qui nous offre la surprise de citer tour à tour l'auteur H.G. Wells et la biographie même du savant Alexandre (mélange de réalité historique et de fiction, un fait rare!). Ses connaissances sont pratiquement infinies et il est considéré, quelque soit l'époque, pour un magicien!

La destruction de la lune est une scène impressionnante mais si ténébreuse que le film prévu en septembre 2001 aux USA fut retardé compte tenu des attentats.

La partie au 800° Millénaire s'inspire elle aussi du roman de Wells, à la différence que les Elois ressemblent davantage à des indigènes indonésiens qu'à des descendants d'Américains. Le reste, lui, s'inspire beaucoup de la Planète des Singes et du Seigneur des Anneaux pour nous proposer un résultat fort intéressant avec une énigme qui se termine sur un grand point d'interrogation.

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