Le météore de la nuit

(It Came from Outer Space)

 Les critiques

Nombre de critiques : 3

Total des points : 18

Moyenne obtenue : 6.00/10

n°3 - 5/10 Chris

17 novembre 2018

Voici pour moi le type même de film US des années 50 assez décevant, plein d'envahisseurs monstrueux avec qui la majorité des gens n'arrivent (où n'acceptent pas de communiquer). Le genre plait aux ados des fifties (avec en filigrane le bourrage de crâne idéologique) mais ne fait pas tellement montre de grande réflexion sociétale à part la communication donc. L'ennemi est clairement désigné - le bloc de l'Est - et au sortir de la salle on se dit que le scénario tourne en rond et qu'il est dommageable que la Science-Fiction s'enfonce dans cette voie d'incompréhension. Enfin clairement on peut mettre en exergue cette production avec le sublime PLANÈTE INTERDITE ( perso dans mon top 10 de la SF) où l'excellent L'HOMME QUI RÉTRECIT là où les scénaristes ont fait preuve d'une indéniable recherche scénaristique.

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n°2 - 7/10 Fog Horn

30 décembre 2016

Encore une sympathique bobine signée Jack Arnold et qui mérite son statut de classique des 50's. Sur un script rappelant par moments la série LES ENVAHISSEURS, le réalisateur construit un bon petit suspense et signe une mise en scène efficace avec l'utilisation remarquable de la vue subjective. Et si le look délirant des extra-terrestres vaut le détour, c'est surtout le sous-texte humaniste qui est marquant, le réalisateur n'hésitant pas à secouer énergiquement certains de ses concitoyens victimes de bouffées délirantes xénophobes ou paranoïaques anti-communistes.

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n°1 - 6/10 Fabien Tournel

06 mai 2001

Au début des années 50, le film de “monstres de l’espace” connaît son âge d’or, au moins sur le plan de la quantité. Les plus célèbres sont La Chose d’un autre monde (Hawks, 1951), La Guerre des mondes (Haskin, 1953) ou L’invasion des profanateurs de sépultures (Siegel, 1955). Et Le Météore de la nuit semble sorti du même moule : feux d’artifices et cartons-pâtes, vision en caméra subjective, musique planante toute en vibratos spectraux, monstres monstrueusement monstrueux, cris stridents de belles en détresse... Pourtant, s’il ne quitte pas vraiment le registre de l’épouvante, le film de Jack Arnold (qui réalisera plus tard le petit bijou L’Homme qui rétrécit) plaide pour un éveil des consciences.En effet, sans aller aussi loin que l’excellent Le Jour où la Terre s’arrêta (Wise, 1951), ce film nousmontre des extraterrestres qui ne sont ni des mangeurs d’hommes ni même des conquérants, mais bienau contraire les représentants d’une civilisation peut-être plus “humaine” que la nôtre. Eux parviennent par exemple à surmonter la vue de créatures étrangères, tandis que nous sommes impulsivement tentés de les détruire comme l’on écrase une araignée... L’écrivain Ray Bradbury (Chroniques martiennes, notamment) n’est certainement pas étranger à cette ouverture d’esprit. Il faut néanmoins attendre la dernière demi-heure du film pour que soit développé ce message, et le début n’a rien d’exaltant, même pour les cinéphiles. Dire que le film a beaucoup vieilli est un doux euphémisme, et s’abstenir de le tourner en dérision demande un effort certain d’abstraction et d’indulgence. Intéressant pour un passionné de l’histoire du cinéma de SF, donc, mais probablement pas pour les autres...

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