La nuit des extra-terrestres

(The Day Time Ended)

 Les critiques

Nombre de critiques : 2

Total des points : 5

Moyenne obtenue : 2.50/10

n°2 - 2/10 Chris

19 juillet 2020

J'avoue que je ne vois pas bien l'intérêt de ce film qui n'en a aucun, à part peut-être d'avoir un scénario particulièrement obscure où l'on subodore mal la relation avec "l'extraterrestre" où bien son message, lui aussi tout aussi obscure.

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n°1 - 3/10 Sans nom

19 août 2012

Voyons, par où commencer ? Allez, tant pis, je me jette à l'eau, et advienne que pourra ! Ne sachant trop par où prendre ce déconcertant chef-d'œuvre qu'est " LA NUIT DES EXTRA-TERRESTRES " (" The Day Time Ended " pour les puristes), le plus judicieux, me semble-t-il, serait de le segmenter selon les canons de l'écriture théâtrale, ce qui pourrait nous aider à mieux en appréhender la progression dramatique (le cas est effectivement dramatique, mais n'anticipons pas...). - LES PERSONNAGES Une famille typiquement américaine : les grands-parents, sexagénaires et encore alertes - le grand-père n'est autre que Jim Davis, alias Jock Ewing dans " Dallas ", leur fils, adolescent benêt et un rien tête à claques, leur fille, trentenaire charmante, bonne épouse et bonne mère de famille, leur gendre, architecte brillant, riche, très comme il faut et très propre sur lui, leur petite-fille, mignonne, insupportable et horripilante à souhait. - LE DÉCOR Notre sympathique famille vit bien évidemment dans un ranch en plein désert (l'action se situant aux États-Unis, une hacienda ou une datcha auraient fait bizarres). Leur maison n'est pourtant pas celle du commun des mortels : conçue par le gendre architecte, elle est circulaire et fonctionne entièrement à l'énergie solaire (n'oublions pas que les années '70 ont été marquées par une première vague écologiste). - PROLOGUE Sur un fond de ciel étoilé, une voix sépulcrale nous avertit solennellement : " Je viens du fin fond de l'Univers pour vous délivrer ce terrible message : LE TEMPS N'EXISTE PAS ! ". Nous ne saurons jamais qui est ce " je ". - ACTE 1 Alors que les Williams se trouvent réunis pour un paisible week end familial, Jenny (la petite-fille) s'inquiète de la fugue de son poney. Derrière la maison, elle découvre une pyramide vert fluo venue d'on ne sait où. Jenny appelle son poney et le charmant animal surgit de la pyramide, laquelle disparaît peu après. - ACTE 2 Après cette expérience - dont ses parents ne voudront évidemment pas croire un mot -, Jenny se découvre le pouvoir d'actionner les interrupteurs par la seule force de sa pensée. - ACTE 3 Les Williams assistent médusés à la folle sarabande de trois OVNIS dans le ciel nocturne (visibles sur l'affiche du film). - ACTE 4 Un extraterrestre miniature (visible sur l'affiche), nimbé d'une lueur verdâtre, apparaît dans la chambre de Jenny et se livre à une ravissante chorégraphie sur la table de nuit. Jenny en est très amusée. - ACTE 5 Des espèces de caméscopes volants explorent la maison et, grâce à leurs rayons laser, mettent en fuite une entité hostile. Grande perplexité des Williams. - ACTE 6 Deux énormes monstres en plasticine, d'apparence vaguement préhistorique, (visibles sur l'affiche) s'affrontent devant la maison. L'un d'entre eux sera tué à coups de fourche par les Williams. - ACTE 7 Une sorte de tourbillon électromagnétique fait disparaître Jenny et transporte le reste de la famille en plein désert. - ACTE 8 Les Williams y découvrent, soigneusement alignées sur le sable, les épaves d'engins en tous genres : un chasseur Phantom, une navette spatiale, un véhicule lunaire de type inconnu, un B-52, bref un véritable inventaire à la Prévert dédié à l'aéronautique. - ACTE 9 Nouvelle tempête électromagnétique, qui ramène les Williams sous des cieux plus cléments. Un triangle lumineux se matérialise et rend la petite Jenny à sa famille. Joyeuses retrouvailles. - ACTE 10 Le décor a changé : deux soleils brillent maintenant dans le ciel et, au loin, se dresse une majestueuse et féerique cité du futur aux dômes luminescents. - ÉPILOGUE Les Williams sont heureux. Le cœur empli d'espoir, il contemplent la ville de lumière. Une vie nouvelle s'ouvre devant eux. Comment, vous n'y avez rien compris ? Confidence pour confidence, moi non plus. Face à une telle perfection dans le non-sens, on ne peut que se perdre en conjectures. S'agit-il d'une tentative de film dadaïste ? D'une œuvre filmée sous LSD ? D'un manifeste commandité par quelque secte new age ? D'un happening géant ? La clef du mystère est bien plus simple. À l'origine, " The Day Time Ended " n'était pas destiné au cinéma mais à la télévision et aurait normalement dû être le pilote d'une série qui - on se demande bien pourquoi - ne fut en définitive jamais tournée. Peut-être (mais il est toutefois permis d'avoir des doutes) cette série avortée aurait-elle fourni quelques éclaircissements sur les péripéties un tantinet nébuleuses vécues par la famille Williams. Le temps (qui, je vous le rappelle, "n'existe pas") ne nous fournira hélas jamais la réponse à cette lancinante question. En d'autres termes, nous ne saurons jamais à quoi nous aurons échappé... Raphaël L.

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