Piranha 3-D

(Piranha)

 Les critiques

Nombre de critiques : 2

Total des points : 10

Moyenne obtenue : 5.00/10

n°2 - 3/10 Dauscher Olivier

13 mars 2011

Le film original était une vraie série B ancrée dans les années 70 et fustigeait l'Armée et toutes ses expériences secrètes et mortifères. A la même époque, PROPHECY nous montrait les dégâts causés par les déchets industriels dans une zone forestière.
Celui-ci commence par une scène où un pêcheur laisse choir négligemment sa bouteille de bière dans le lac, la caméra en suit la descente en mouvement virtuel, comme dans tout film récent qui se respecte (le syndrome jeux vidéo) et nous laisse découvrir le fond jonchés de saletés humaines.
Quand on voit alentour la beauté du paysage, on se dit que les gens ne sont capables que de souiller leur environnement. Cela aurait pu être une piste digne d'intérêt pour le film. Occasion manquée.
Ici, tout n'est que prétexte à nous montrer le spectacle affligeant des fêtards lors des vacances traditionnelles de printemps aux usa, l'équivalent des week-ends prolongés de 3 jours de l'école de commerce de votre ville : sexe, drogue, alcool. Ils se croient beaux et malins, ils sont d'une bêtise insondable et d'une vulgarité à toutes épreuves. Ca tombe bien, ils vont servir de casse-croûte aux piranhas préhistoriques de cette histoire. A-t-on peur ? Pas un instant (un comble pour un film d'horreur). C'est normal, la peur est plus subtile et sournoise, et de subtilité, le filmest totalement dépourvu.
Bourré de dialogues idiots ("tout était écrit" nous dit Alexandre Aja, et on veut bien le croire), con du début à la fin, sans recul ni réflexion, c'est juste un film dégueulasse. Ce genre de productions us inspire au moins 3 critiques. La première est que le territoire américain fut occupé par les tribus indiennes, et qu'il l'est maintenant par des émigrants obèses. La seconde est que 50 millions de ces "américains" ne peuvent pas se soigner parce que cela coûte trop cher aux states. Les producteurs américains, qui n'ont rien ressenti de la crise économique ayant secoué une bonne partie des particuliers et entreprises de la planète, feraient bien d'utiliser leur pognon autrement. Et la troisième, qui découle de la deuxième, est qu'ils nous rendraient ainsi une fière chandelle en vidant de tous ces blockbusters débiles 14 salles sur 15 des multiplexes français.
Au fait, bien vu Wild Side d'avoir sorti en vidéo 3 éditions pour ce film. Cela s'imposait.

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n°1 - 7/10 KX69

30 septembre 2010

Voilà un film qui ne déçoit pas l'attente qu'il a fait naître et offre exactement ce que le spectateur est venu chercher : des attaques de bestioles, du gore et des jolie filles en bikini ou pas. Sea, Sex, and Blood comme l'annonce l'affiche. Et même un peu plus, car c'est plus gore et plus « sex » que je m'y attendais. La caméra s'attardant longuement sur les corps et les poitrines dénudées (la scène avec le parachute ascensionnel). Le clou du spectacle étant l'étonnant ballet nautique entre les deux jolies sirènes sur l'air de Lakmé de Delibes. Dommage que la 3D ne soit pas à la hauteur et atténue la « force » d'une séquence faite pour devenir une référence du cinéma d'exploitation. Car le film est cela avant tout : un film d'exploitation potache (la bite régurgitée par le piranha !!!) et cul pour l'adolescent boutonneux que nous sommes. Il manque tout de même d'un chouia d'ambition pour marquer irrémédiablement l'amateur de Bis et on a parfois l'impression de regarder une production Nu images avec des moyens. Dommage également que les « pécheurs » (dans le sens religieux) y passent, introduisant un moralisme (absolument pas sincère) qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe. Mais bon, ne boudons notre plaisir et profitons au 1er degré de ce spectacle grand-guignol et de bêtises assumées.

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