La planète des singes

(Planet of the Apes)

 Les critiques

Nombre de critiques : 18

Total des points : 95

Moyenne obtenue : 5.28/10

n°8 - 4/10 BELMONT Frédéric

21 décembre 2001

Rebonjour, J'ai vu le film le 22 août dernier 2001 et je suis entièrement d'accord avec toutes les critiques négatives émises dans ce forum. Ce sous-produit du roman de Pierre Boulle ne vaut une longue critique que par rapport aux premiers films dont il s'inspire. La fin était déjà absurde mais depuis les attentats du 11 septembre 2001, le projet de suite pourrait être annulé que cela ne m'étonnerait pas. En effet, le crash de l'astronaute près du Monument rappelle celui de l'Avion de ligne sur le Pentagone. D'autre part, évoquer une Amérique peuplée par des singes pourrait évoquer une allégorie à un quelconque fascisme islamique. F-9000

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n°7 - 5/10 Sans nom

03 décembre 2001

Un nouvel opus de Burton est toujours un petit évènement, surtout quand le sujet en est aussi délicieusement science-fictionnesque: la Planète des Singes.Comment Tim allait-t'il conjuguer les attentes du publique, les exigences des financiers et la continuité de son oeuvre. Force est de constater que le parie est raté. Le film est magnifique, le style Burton transparaît ça et là et la mise en scène n'est pas en reste. Tim Roth est un méchant absolument parfait, il est terrifiant.Quel dommage que le scénario accomplisse le double exploit d'être à la fois nul et inexistant. L'intrigue est mince comme une feuille de papier à cigarette, les protagonistes passant leur temps à fuir. Le coup de la petite équipe que tout sépare mais que les épreuves vont rapprochée est digne d'un film pour enfant. Les personnages sont caricaturaux, avec la palme attribuée à la magnifique blonde stupide qui plombe l'image à chaque apparition. Ce film sombre déjà dans l'oubli.

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n°6 - 3/10 Azzyraphale

02 novembre 2001

Personellement j'attendais beaucoup de la Planete des Singes made in Burton, mais j'ai été tres déçu. L'image a été tres soignée , tres sombre , tout a fait dans le style Burton, c'est certes superbes, mais dés qu'on ecoute les dialogues ca casse tout, trop stereotypés. Et le scenario semble avoir été légerement modifié : je me demande toujours ou est-ce qu'ils sont allé chercher ces atanés chevaux a l'entrée du camp des signes apres leur fuite...

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n°5 - 5/10 Sans nom

10 octobre 2001

La lecture de la critique d'Alexandre m'apporte une vision nouvelle du film et colle plus à ce que j'attends d'un film de Tim Burton. Mais je lui préférerais quand même Mars Attack, au moins on savait où on allait : même si les américains sont allés voir le film, je ne suis pas sûre qu'ils aient compris les messages que Tim Burton a voulu faire passer (il n'y a qu'à voir les critiques de cinéma). De plus je trouve dommage qu'il est fait un énième remake du livre. En effet le scénario contient trop de coquilles qui ne lui rendent pas hommage : les incohérences temporelles sont incroyables, l'état de la station spatiale après le crash est totalement irréaliste (tout est cassé sauf la porte et les réacteurs ! ! ! or il ne devrait rien en rester d'autre qu'un tas de métal et encore), etc. Il aurait mieux fallu qu'il nous offre de l'original, un scénario bien a lui. Tim Burton chercherait-il à concilier les messages qu'il cherche à faire passer avec la machine à dollars hollywoodienne ? L'argent, nerf de la guerre et du cinéma !

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n°4 - 4/10 Olivier

03 septembre 2001

N'ayant pas visionné le film de 1968, je vous donne ici mon avis sans esprit comparatif et "sortie de salle".De tout évidence, c'est beau. Et de manière générale, c'est une réussite technique. Les singes sont très "réalistes", c'est bien filmé, etc... Simplement, je vous avouerais avoir ressenti exactement la même chose qu'à la sortie de Final Fantasty : c'est très beau, mais diable que le scénario est mince ! J'en viens à me demander comment toute une équipe peut dépenser 100 millions de $ pour un film sans prendre le temps de peaufinier l'histoire... Car je n'ai pas vu dans ce film de satire grinçante ou même quelque subtilité que ce soit. Le héros (ou plutôt anti-héros) est particulièrement navrant : un boy-scout d'une extraordinaire platitude et, evidemment, il est de l'US army. De tout le film il n'a jamais l'air surpris de ce qui lui arrive. Bien sûr, il y a une blonde-mannequin qui ne décroche par un mot de tout le film (quelques banalités exceptées). De la société des singes on apprend finalement pas grand chose ; les rapports entre les personnages sont de toute façon minimalistes. Sans parler de la fin... qui ne plaira pas à tout le monde, en tout cas à titre personnel je la trouve ridicule. Bref, un film médiocre à mon sens... Ne vous méprenez pas sur la note, c'est un film correct qui se regarde bien, surtout si l'on cherche avant tout du divertissement. Mais moi, j'en ai assez des films qui croient que la technique peut remplacer l'imagination, et les dollars un scénario convenable.

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n°3 - 8/10 Sans nom

24 août 2001

LA POLITIQUE DES SINGES par Alexandre Tylski. Quand on demande à Tim Burton s'il considère ce film comme un film personnel, il rit et répond immédiatement qu'il le considère bien à *lui*, et en effet quand on regarde le film, on est surpris des reproches de la presse et du public infondés et aveugles. Car, LA PLANÈTE DES SINGES de Tim Burton est un film plus que jamais "à la Burton", esthétique et politique, avant toute chose. Périclès, le chimpanzé... Le chimpanzé héros du film se nomme Périclès, il deviendra le Dieu des singes dans le film. Si la critique de cinéma internationale faisait son travail comme il se doit, elle aurait découvert que ce nom peu commun: Périclès (il n'existe en fait qu'un seul homme portant ce nom dans le dictionnaire), était un homme politique athénien qui créa de grandes réformes démocratiques (participation de la 3ème classe, gratuité des spectacles...), mais devint peu à peu un tyran imposant une pression économique sur les autres pays et menant aux guerres. Périclès refusa alors peu à peu les droits civiques à tous les étrangers. Il mourut de la peste après avoir fait de son pays une nation riche en arts, prospère, mais belliqueuse et peu tolérante. En parlant de Périclès, on pense inévitablement aux Etats-Unis aujourd'hui, ce pays riche qui fait pression sur les étrangers, et cette nation peu généreuse et conflictuelle. Burton parle de la nature fascisante de son pays derrière la richesse aveuglante. Il annonce aussi le déclin de cette nation faussement démocratique tournée vers le profit et la haine et pas assez vers l'humain et l'ouverture. Il parle de notre époque, l'an 2001, mais sa référence à Périclès des millénaires plus tôt indique que rien n'a changé chez l'homme, il y a toujours les mêmes soucis, les mêmes tyrans, comme dans 2001 L'ODYSSÉE DE L'ESPACE de Kubrick, à qui Burton fait un clin d'oeil en utilisant les décors blancs. LA PLANÈTE DES SINGES de Burton est un film qui se déroule dans le futur, mais dont le futur est montré et annoncé comme le présent et comme le passé. Charlton Heston... L'acteur américain Charlon Heston fait partie de la distribution du film. Il jouait le héros du premier film LA PLANÈTE DES SINGES, normal de le retrouver là. Sauf que derrière ce clin d'oeil - qui fait plaisir aux fans de l'acteur - se cache naturellement l'ironie de Burton qui transforme l'acteur, avec beaucoup de soin et de plaisir, en vieux singe haineux. Il ne le transforme pas tant que ça quand on sait à quel point Heston a la mentalité d'un primate, il est un extrémiste politique qui veut remettre au goût du jour les armes dans les foyers américains. Tim Burton fait tenir à Heston dans le film les mêmes propos que dans la vie, il y parle de sa haine des intrus, il y parle de guerre, d'élimination. Heston parle à son fils, général des singes (joué ici par le diabolique Tim Roth). Il demande à son fils de briser l'icône religieux près de son lit. Celui-ci s'exécute et découvre que l'icône renfermait en fait... un revolver ! Une relique laissée par les hommes. Ce revolver inattendu dans le film fait l'effet d'une bombe à qui connaît ce cher Heston, à qui connaît les Etats-Unis. Les derniers mots de Heston avant de mourir sont assez explicites: "Que les hommes soient maudits !" On ne peut pas être plus clair. Scène inoubliable qui passe comme une lettre à la poste, parfaitement ancrée dans la dramaturgie du film. Pourtant, Burton dit beaucoup dans cette scène. La fausseté de toute religion dissimule le revolver primitif, cette arme originelle. La guerre et la haine au coeur de l'icône. En parfait iconoclaste, Tim Burton brise l'icône de manière littérale et transcende sa propre nature de cinéaste "divertissant". Abraham Lincoln... La dernière scène du film est encore plus parlante de subversion politique. Impossible de l'oublier ! Le héros insipide du film (en soi une description Burtonienne de l'américain moyen : musclé, froid et patriotique) monte les marches à Washington vers la statue de Lincoln pour se sentir chez lui, dans son pays, avec son Père protecteur comme icône religieux. Mais il découvre, avec horreur, à la place de la tête de Lincoln: une tête de singe (celle du fils de Heston). Image inédite de toute l'histoire du cinéma. Image incroyablement osée dans un pays si patriotique. Une image qui vaut tous les discours du monde. Le héros se retourne pétrifié et derrière lui une population le menace. Les flics ont tous des têtes de singes. La nation des Etats-Unis comme Tim Burton avait toujours rêvé de la montrer: des primates au sens cru et littéral du terme. Tout cela passe encore une fois dans la dramaturgie du film, avec une simplicité déconcertante, et c'est ainsi diablement incisif et subversif. Lincoln, le héros absolu aux Etats-Unis, dont la statue a inspiré bon nombre de films, dont "Mr Smith goes to Washington" (Capra) ou "Nixon" d'Oliver Stone récemment. Personne n'avait osé se moquer dans un film à ce point de l'image la plus respectée des Etats-Unis, ce héros toutes catégories de la nation la plus puissante du monde. Burton l'a fait car "La Planète des Singes", c'est sa planète et la notre, ni plus ni moins. Noirs et blancs... Ce lieu mythique des Etats-Unis, a aussi été le théâtre d'évènements majeurs : Martin Luther King prononçant son fameux discours: "I had a dream", celui de l'intégration raciale. Abraham Lincoln, un siècle auparavant abolit l'esclavage. Et c'est aussi le sous-texte du film de Burton, est-il nécessaire de rappeler une telle évidence ? Les blancs et les noirs sont esclaves des singes dans le film. Détail assez important : Martin Luther King et Abraham Lincoln ont été assassiné par une arme à feu. Le film de Burton se termine en ce lieu et cela est plus qu'essentiel par rapport à sa thématique. Se rappeler que Charlton Heston est président du NRA (National Rifle Association), et défend la liberté d'achat des armes à feu, et naturellement le lien est évident ici avec Luther King et Lincoln. Tim Burton... Dans un entretien, Burton explique sa Planète des Singes : "Il faut voir ce film comme appartenant à un ensemble, en essayant de le placer dans un contexte plus vaste." Pas étonnant donc de voir son film démarrer avec la disparition du logo 20th Century Fox dans le ciel étoilé. Des étoiles qui rappellent les étoiles du drapeau des Etats-Unis mais qui placent surtout le film dans une sphère universelle, plus globale. La société décrite dans le film est la Société - peu importe après tout le nom du pays. Des étoiles, on se rend compte peu à peu qu'il s'agissait de l'armure du méchant singe qui finit en statue à la place de Lincoln à la fin. Le logo devient étoiles et devient la guerre. Le logo, une fois encore détournée par Tim Burton, est une comparaison masquée. Burton montre que derrière le logo, l'icône, le primate règne. Il en est même ses particules fondamentales. Pourtant, en voyant le film, il est très difficile de voir *ça* car il y a la musique, il y a le style, la vitesse des plans, et les informations, qui font passer l'insulte subversive de Burton pour un simple générique divertissant. Là est le style même de Burton, une esthétique de l'éthique poétique. Car à n'en pas douter, sa patte est de bout en bout dans LA PLANÈTE DES SINGES. Pourquoi a-t-il voulu tourner ce film, c'est évident, Burton aime "tous les films qui comportent un monstre. De KING KONG à LA BELLE ET LA BETE, pour moi c'est toujours la même histoire qui me fascine et m'envoûte à chaque fois." La belle et la bête... "La belle et la bête" devient dans ce film, la bête et le beau bête. La bête est cette singe subtile et amoureuse (jouée par Helena Carter), elle aime le héros (joué par Mark Whalberg). Zoophilie affichée entre les deux héros du film, qui vont de caresses en caresses et finissent par se faire un baiser sur la bouche mémorable. Alors que la blonde sexy type californienne du film sera obligée d'embrasser de force le héros car lui ne semble pas beaucoup attiré par sa blondeur nazie, préférant nettement les traits de la singe. Qui dira qu'il ne s'agit pas là d'un film estampillé Tim Burton ? La "touch"... Les images signées du chef opérateur français Philippe Rousselot (TTOP BELLE POUR TOI, L'OURS, INTERVIEW WITH A VAMPIRE, LA REINE MARGOT, etc.) sont remarquables de noirceur bleutée et il a su mettre en évidence le style Burton éclairant de manière somptueuse les spirales du décor, qui sont présentes partout, dans le cosmos, dans les écorchures béantes du vaisseau en ruine, dans les flammes nocturnes de l'armée de singe serpentant vers la guerre. Une milice dans la nuit rappelant presque tous les autres films de Tim Burton. On retrouve aussi dans ces plans l'imagerie américaine qu'affectionne Burton, il attaque ici le coucher de soleil dans le canyon, avec le héros en contrejour sur son cheval, la traversée du campement filmée à la John Ford, etc. Burton laisse son empreinte partout, dans une forêt brumeuse et hostile, rappelant son Sleppy Hollow, dans les costumes en latex, dans la souplesse des corps rigides, dans les réunions poétiques des contraires, dans la peur des monstres, dans les frontières découvertes et repoussées, dans l'amour des marginaux, dans le conflit des lumières très ensoleillées puis d'un coup crépusculaires. Bref, un film à la Tim Burton, qui ne singe aucun autre film ou artiste sans y mettre de l'ironie. Un film qui ne traite plus de la nullité d'Edward Wood Jr, mais clairement celle de George Bush Jr. Alexandre Tylski

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n°2 - 5/10 BELMONT Frédéric

20 août 2001

Chers amis de la Terre,Je n'ai pas encore vu le film de Tim Burton qui sortira en salle dans 2 jours, en revanche je sors d'un site francophone contenant 60 critiques fraîches et alertes. Ma note de 10 ne sera qu'une note médiane, vous en conviendrez. Je tiens à vous prévenir que 75% des Internautes sont déçus de ce remake : ils affirment que seuls les maquillages et les décors sont excellents. Le scénario, en revanche, serait un bide complet. La dimension philosophique du film de 1967 a, comme je le craignais avec les remakes hollywoodiens, complètement disparu au profit de scènes d'action primaires et sans dialogues. Le déroulement est paraît-il prévisible du début jusqu'à la fin. Vous ne retrouverez pas les vestiges de la Statue de la Liberté. Charlton Heston a bien évidemment disparu au profit d'un jeune Rambo (et dire que ç'aurait dû être Schwarzengger!). Quant à la brune muette, j'ai vu sur les extraits qu'elle a été remplacée par une blondasse-potiche des plus irritantes.Quant aux gorilles, il paraît qu'ils se déplacent en bondissant comme des kangourous et que les femmes-singes font "black pin-ups" (sans verser dans le racisme des sitcoms noirs). Tous ont longuement insisté sur une fin courte et incohérente quoique présageant une suite.

N'ayant pas vu le film, je suis mal placé pour donner mon opinion. Mais je voudrais tirer un billet d'humeur CONTRE cette mode des remakes. En effet, ce n'est pas la première fois que Hollywood adapte des chefs-d'oeuvre du passé pour en faire des navets pourris, édulcorés voire franchement lamentables. C'est ce qui s'appelle détruire sa propre image de marque! Dans ce domaine, les exemples sont très nombreux : "Chapeau Melon et Bottes de Cuir", "Les Mystères de l'Ouest", "Perdus dans l'Espace", le dernier "Pearl Harbour" ( = une hooooooonte!), j'en passe et des meilleures.......Tout est bon pour faire fonctionner la machine à dollars : on tue l'idée originale, on en fait un film tout-public en supprimant la violence choquante quitte à chavirer dans le ridicule, on saupoudre le tout d'un quota de bronzés pour plaire aux minorités et l'on alourdit le staff d'une couinasse d'une blondeur désespérante. Les subtilités se perdent et c'est vraiment dommage. De toutes façons, les scénaristes nous ont habitués à nous prendre pour de grands enfants immatures (regardez Star Trek ou Matrix)! Comment voulez-vous que les fans de la première heure accrochent?

Au lieu de concevoir des remakes, les scénaristes en mal de sensationnel feraient mieux d'enrichir les oeuvres déjà existantes de séquelles ou -mieux- de préquelles. George Lucas l'a bien compris pour sa "Guerre des Etoiles" et quoiqu'on en dise, je pense que le projet est plus constructif.

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n°1 - 9/10 Sans nom

12 août 2001

Si on aime Burton, on aime cette version de la Planète des singes, plus étroitement respectueuse du roman de Pierre Boule. Esthétique, maquillage, action, parfait, malgrés quelques longueurs. Une autre vision qu'il faut voir absolument !

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