Le retour du Jedi

(Star Wars: Episode VI - Return of the Jedi)

 Les critiques

Nombre de critiques : 9

Total des points : 69

Moyenne obtenue : 7.67/10

n°9 - 6/10 KX69

28 décembre 2014

Avec le LE RETOUR DU JEDI, Lucas reprend en main sa création et cherche à minimiser la prise de risque et surtout à renouveler le jeune public consommateur de figurines Kenner. Aussi, l'histoire va se conclure sans grande innovation. La partie dans le Palais de Jabba est intéressante même si on peut regretter une déclinaison de créatures extraterrestres se rapprochant dangereusement du muppet-show avec des designs parfois peu imaginatifs (l'éléphant bleu). Lucas enfoncera d'ailleurs le clou du ridicule dans l'édition spéciale en modifiant la scène de la chanson avec ajouts parfaitement laids et à côté de la plaque. Mais cet acte permet d'introduire assez efficacement le personnage de Luke devenu chevalier Jedi et accessoirement Leïa en bikini (ce qui est une des meilleures choses du film). Les péripéties sur Endor sont peu palpitantes, plombées évidemment par les nounours cannibales aussi moches que peu crédibles (« mais les enfants adorent ! » a dû dire George). La confrontation entre une armée ultra-technologique et un peuple primitif (la fin de la guerre du Vietnam est récente) aurait pu être intéressante si elle avait été traitée sous un jour moins infantile. La bataille de l'étoile noire, si elle est efficace et techniquement virtuose, n'est que le remake de celle de LA GUERRE DES ÉTOILES. Quelques pistes lancées lors de L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE sont abandonnées : « l'autre Jedi », Yoda dont la fin est rapidement expédiée, les personnages de Han et Leia dont le jeu amoureux avait grandement participé à la réussite de L'EMPIRE sont relégués en second plan et deviennent fadasses. Le film est en partie sauvé de la catastrophe (à laquelle n'échappera pas la LA MENACE FANTÔME) par la relation entre Vador et Luke et la rédemption d'Anakin Skywalker assez émouvante.

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n°8 - 6/10 Fog Horn

11 janvier 2006

Après deux premiers opus incroyables, Star Wars aurait pu être la trilogie parfaite... Ben non, ça se gâte sérieusement ici. Le magazine Mad Movies explique la raison principale de ce soudain naufrage : éteignez les lumières, générique... Episode 0 : A l'origine, George Lucas n'était pas seul aux commandes de la saga, tout un réseau de talents et de passionnés ont contribué à la qualité de l'ensemble. Parmi eux, Gary Kurtz, le producteur des deux premiers épisodes et apparemment grand guide (tel Yoda ou le Grand Schtroumpf, c'est comme vous voulez) pour Lucas (jeune Jedi fougueux et naïf encore en formation). Coïncidence étrange, dès que Kurtz & compagnie ont quitté le navire, la qualité s'en est ressentie très fortement. A partir de cet épisode VI, le bon George s'est semble-t-il senti assez grand pour diriger l'affaire tout seul... Moment clef : le Jedi bedonnant, envahi par le désir de gloire et de pouvoir, est passé du coté obscur. Il suffit de voir le Retour du Jedi et la suite pour constater que c'était Gary Kurtz qui avait la Force, George Lucas se contentant fièrement de la Farce. De toute façon, sans être un spécialiste du cinéma (je n'y connais moi-même pas grand chose), on sent que la tonalité ici a changé. Le récit épique s'est transformé en foire aux manèges : Luke, futur maître Jedi quand même, a besoin de l'aide d'ours en peluches qui chantent et qui dansent en jouant du tam-tam, incroyable non ? Quand j'étais gosse, ça m'a vraiment amusé, mais maintenant, ça me donne envie d'en attraper un et de lui arracher les poils par petites touffes avec du ruban adhésif (comme Gizmo), ou encore de le scalper à coups de sabre laser. Heureusement, à la fin, le père (oups ! spoiler... nan, j'rigole) et le fils se réconcilient. Une réussite néanmoins à coté de l'Episode 1. Pour l'Episode 2, ben... j'sais pas, j'ai pas eu la Force de le regarder jusqu'à la fin, la vision d'Anakin faisant du rodéo sur un escargot géant m'a été fatale...

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n°7 - 8/10 BELMONT Frédéric

24 août 2002

Que vous dire sur ce film que vous ne connaissiez déjà sur ce film qui soufflera ses 20 bougies l'année prochaine? Pour ma part, je le trouve très distrayant, bien plus impressionnant encore que les deux premiers volets. Il s'écarte de la dimension mystico-philosophique de "L'Empire Contre-Attaque" pour revenir au triomphalisme typiquement américain d' "Un Nouvel Espoir" dont il reprend les principaux éléments (en beaucoup mieux, bien sûr). Il est très rare qu'un troisième épisode dépasse ses deux premiers successeurs mais je puis garantir aux néophytes que c'est ici le cas.

Certes, les décors du Palais de Jabba et ses multiples créatures font vraiment "toc" et les effets spéciaux de la Bataille d'Endor ont eux aussi pris un sérieux coup de vieux. Cependant, il se dégage de ce troisième volet un esthétisme, une volonté de nous séduire, une aura magique que l'on reconnaîtra comme étant La Force, tout simplement.
Les fans du monde entier ne comptent même plus les scènes mythiques qui font la force de ce troisième volet (la scène de la barge, la rencontre de Wicket dans la forêt (encore un nouvel élément qui nous change des poussières de Tatooine et des glaces de Hoth), l'arrivée de l'Empereur et de ses Gardes Rouges avec de nouvelles insertions numériques de Chasseurs Tie dans l'Edition Spéciale (whaoooh!).

Cette fois-ci, les gentils ont repris de la vigueur tandis que les méchants s'affaiblissent, sans forcément s'en apercevoir (prenez l'Empereur, naïf comme un gosse) : Lando Calrissian se rachète de sa trahison de Bespin en sauvant ses amis, Leia retrouve l'homme qu'elle aime, Chewbacca se lie d'amitié avec les Ewoks et quant à Luke, nous n'avons plus affaire à un adolescent tourmenté mais à un Maître Jedi confirmé qui commet l'exploit de ramener le Terrible Dark Vador vers le Côté Lumineux de la Force dans un dernier sursaut particulièrement héroïque, ce dernier le Seigneur Sith dans le puits (clin d'oeil aux deux épisodes précédents). Seuls les deux droïds, C3PO et R2-D2, restent pareils à eux même, c'est à dire sots et adorables à la fois! De nombreuses personnes ont critiqué un ralentissement de l'action lors de l'entrée dans le village Ewok mais je ne partage pas forcément leur avis; je me demande plutôt s'il était vraiment nécessaire pour Luke de retourner sur Dagobah, planète marécageuse, que nous connaissions déjà. Encore que la séquence demeure courte, par rapport à "L'Attaque des Clones" où Lucas se sent obligé de nous répondre du Coruscant et du Tatooine (alors qu'il aurait très bien pu nous présenter d'emblée de nouveaux mondes : heureusement, d'ailleurs, que la planète aquatique Kamino vient apporter un élément nouveau).

Mais revenons à notre cher épisode VI :Déjà que la première partie sur Tatooine est vraiment excellente (aah! la scène du Karlaack dans le ventre duquel les héros sont censés "découvrir de nouvelles formes de souffrance"), la seconde avec la Bataille d'Endor toute entière s'offre le luxe de surpasser celle de Naboo en matière d'intensité : tandis que la "Menace Fantôme" nous place à 4 lieux différents simultanément(plaines, château, base droïd, salle de combat), le "Retour de Jedi" nous en propose certes que 3 (la Salle de l'Empereur, la forêt d'Endor et les combats interplanétaires). Pourtant, l'action y est encore plus prenante, Han Solo et Leia se montrent sous leur plus beau jour dans leur lutte contre les Stormtroopers, on salue a bravoure de l'Amiral Ackbar ,l'efficacité Ewoks nous fait oublier l'héroïsme des Gungans et le combat final contre l'Empereur nous fait vraiment prendre conscience qu'on touche au but des 6 Episodes de la saga. Quant à la bataille spatiale, c'est l'apothéose : ça voltige dans tous les sens, les explosions sont fracassantes, les superdestroyers sont en déroute et on n'a pas l'impression d'un vulgaire repompage de la Bataille de Yavin. Comment ne pas mentionner la séquence -toujours stupéfiante- des vaisseaux Calamari qui se projettent dans l'hyperespace direction Endor. Je ne m'attarderai même pas sur la nouvelle séquence finale de l'Edition Spéciale qui nous fait oublier l'ancienne grâce à ses vues magnifiques (de Tatooine, Bespin et surtout Coruscant avec leurs foules en liesse sous les les feux d'artifice et les confettis) et aussi grâce à sa chorale magnifique (chantée par les Ewoks?). Incontestablement l'un des plus beaux épilogues de l'histoire du cinéma (le roman est lui aussi chargé de cet esprit patriotique et de cette bonne humeur contagieuse). Je ne suis pas prêt d'oublier mon premier visionnage de 1987 : la salle de projection était remplie d'enfants émerveillés et nous ressortions de la salle dans une joie et une ferveur peu communes. Même lorsqu'on le revisonne en vidéo sur son petit écran, "Le Retour du Jedi " parvient encore à faire pleurer dans les chaumières.

Pour clore le débat sur ce tableau vraiment idyllique, je voudrais attirer votre attention sur les rumeurs qui circulent actuellement sur le net. Il paraît qu'après la sortie de l'Episode III en VHS et DVD vers 2006, George Lucas prévoit de commercialiser dans les mêmes formats une Nouvelle Edition Spéciale des épisodes IV à VI comprenant de spectaculaires séquences complémentaires. L'Amiral Thrawn (le diabolique non-humain héros de la trilogie romanesque de Timothy Zahn censée se dérouler 5 ans après "Le Retour de Jedi")et ce bon vieux Jar-Jar Binks, notamment, viendraient participer à la bataille finale d'Endor, l'un opérant dans un destroyer amiral, l'autre aux commandes d'une Aile X. Attention , il ne s'agit que de rumeurs mais le filon semble prometteur.... May the Force be with you!

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n°6 - 9/10 Sans nom

23 février 2002

Pour moi il ne s'agit pas du plus mauvais épisode de starwars. Le moins bon a mes yeux est L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE, il ne se passe rien dedans... enfin comparé aux 2 autres épisodes. Ce film est celui qui m'a le plus fait rever lorsque j'étais jeune... franchement bravo!

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n°5 - 10/10 Sans nom

01 août 2000

Evidemment, on peut crier que c'est l'épisode le moins réussi de la série, qu'il a été réalisé par un réalisateur inconnu et sans grand talent... LE RETOUR DU JEDI n'en reste pas moins magique, le dernier volet d'une trilogie exceptionnelle qui révolutionna le cinéma et qui décidemment ne vieillit pas. Qu'importe la réalisation, le jeu des acteurs, LE RETOUR DU JEDI est un tout, un ensemble qu'on ne dissocie pas... Petit ou grand, on reste éblouis pendant toute la durée du film par cet univers et cette atmosphère magique sublimement imprégné de la musique de J. Williams. De plus, la scène de combat mental et laser entre Vador - emperor - luke (où Marquand s'en sort très bien d'ailleurs) et ses dialogues restent mythiques... Si Starwars a eu un tel succès, c'est qu'il ne s'agit a proprement parlé de Science-Fiction : évidemment, ça en a l'apparence, mais il s'agit plutot d'un conte mythologique (Lucas a dit s'être inspiré de plusieurs mythologies) et le "A long time ago in a galaxy far far away" montre bien cette volonté de créer un univers atemporelle qui n'est pas régit par l'avancée scientifique. Pour finir, si la réalisation, les acteurs, les effets spéciaux, le scénario de return of the Jedi ne sont pas exceptionnel, LE RETOUR DU JEDI est un film magique, exceptionnel et unique de par l'univers crée par George Lucas.

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n°4 - 8/10 Sans nom

23 mai 2000

Etrange, ce film. A la fois le meilleur et le pire Srarwars Le meilleur pour Jabba,toute la bataille finale (franchement les combats spaciaux sont largement mieux que dans la Menace Fantôme!) et pour le duel Luke-Vader. Le pire pour les beaucoup trop longues scènes chez les Ewoks qui tuent le rythme. Le pire aussi pour la pauvre Leia. Je ne parle pas de sa délicieuse tenue d'esclave mais du néant de son role dans le film. A part décongeler Solo, elle ne fait rien.

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n°3 - 7/10 Sylvain Grenon

25 août 1999

Incontestablement, le moins bon de la trilogie d'origine. Le retour du Jedi souffre d'un handicap de taille, la séquence interminable (au moins 25 minutes) avec les Ewoks. Cette séquence plombe le film qui avait pourtant bien commencé avec les séquences de Jabba the Hut et son bestiaire digne d'un "muppet show de l'espace".Le combat final avec l'empereur est assez grotesque, et son habit de moine-soldat est plutot foireux. je ne parlerai pas des éclairs qui sortent de ses mains....J'ai toujours pensé que l'empereur devait rester dans l'ombre comme dans les 2 premiers volets de la trilogie, Dark Vador représentant la menace physique et l'empereur la menace spirituelle. Dark Vador est la colonne vertébrale du cycle et sa mort n'est pas très bien exploité à mon gout et le fait de lui oter son masque "mythique" est à mon avis une ENORME erreur qui lui enlève une bonne part de son mystère. Mais, l'ensemble emporte la décision, Le retour du Jedi reste un agréable film.

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n°2 - 8/10 Tuffreau Mathieu

18 août 1999

"Ton père il est". Il y a une seule phrase de ce type dans l'histoire du cinéma, à la fin de Manon des sources, quand l'aveugle dit au papé de son fils, qu'"il était bossu". Lucas est bouddhiste avant tout le monde, il fait de l'heroic avant l'heure sans mauvaise pensée. Pas d'étranger-alien louche. Son bien et son mal sont au-delà des ambiguités malsaines d'un starship troopers ou d'un 8 mm. Ici le pouvoir obscur de la force n'est pas définitif. C'est paradoxalement l'épisode le moins manichéen de la série.Mention spéciale à Han-Harrison Ford-Solo, qui trouve la consécration comme star mondiale. C'est le plus "français" du film, un peu anar, très jaloux, sacrément radin, et incapable de comprendre les femmes. Un personnage à la Dewaere ou à la Depardieu (dans ses meilleurs moments). Le retour du Jedi nous ramène aux sources du cinéma, le divertissement. Incontestable, mené comme une mécanique impitoyable pour un cinéma trop nombriliste à la française. Pas de lourdeur à la Total Recall, de mécanique froide à la Matrix. Même les croiseurs interstellaires ressemblent à de simples bateaux. On pourra bien sûr déplorer la froideur exagérée et complémentement défiminisée des membres de l'Empire, mais il suffit de regarder les films de Leni Riefenstahl sur les nazis pour se dire que finalement la SF ne fait que déployer nos possibilités.Une mécanique incroyable que l'on ne retrouvait récemment que dans La Vie est belle de Benigni. Un grand moment de résistance, dans ce que l'Amérique a de mieux.

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n°1 - 7/10 Fontaine Sylvain

11 juillet 1999

Je trouve que c'est l'épisode le moins bon de la trilogie. Les effets spéciaux sont presque bâclés, la mise en scène n'a pas beaucoup de souffle. Je signale à votre curiosité le film CLERKS, une petite comédie américaine sortie vers 1992, où il y a un dialogue délirant sur les mérites comparés de L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE et du RETOUR DU JEDI.

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