Retour vers le futur 3

(Back to the Future Part III)

 Les critiques

Nombre de critiques : 6

Total des points : 44

Moyenne obtenue : 7.33/10

n°6 - 8/10 Chris

14 décembre 2011

Un troisième opus certainement le plus faible de la série mais on rigole toujours autant je trouve. Le scénario tourne un poil en rond et on nous resert quelques petites choses utlisées dans les fables ultèrieures. Ne boudons pas notre plaisir ce film clôt quand même parfaitement la trilogie.

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n°5 - 8/10 Dauscher Olivier

01 février 2009

Le thème du voyage dans le temps me pose d'habitude quelques problèmes... Comment se déplacer matériellement dans une dimension qui n'existe pas et qui ne peut être évaluée que par le fait que les organismes vivants sont mortels ? Alors qu'on ne vienne pas regretter le manque de théorie scientifique dans le film... Les scénaristes-producteurs-réalisateurs n'ont fait qu'utiliser la license artistique qui consiste à imaginer une invraisemblable réalité, comme l'ont fait WELLS et TWAIN avant eux... Ils ont fait le choix d'orienter les 3 films vers la comédie (mission hautement réussie). Le second opus est de loin le plus complexe dans la construction du scénario (un vrai casse-tête ) et on pourra sourire en 2009 de la conception du futur qu'ils ont eu en 1989... Imaginer en 2015 des voitures volantes ou le café à 50 dollars dans les bars... Tout faux ! L'Amérique de 2015 sera sans aucun doute appauvrie par la crise actuelle, et notre futur, ce sera peut-être moins de technologie et plus de système D, mais cela, ZEMECKIS et BOB GALE ne pouvaient le savoir. En tous cas, les 3 films sont de francs moments de rigolade, sans vulgarité (inconcevable dans une comédie française) grâce à une réalisation alerte et un casting aux petits oignons. Hautement recommandé .

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n°4 - 8/10 Gizmil

21 décembre 2005

Faut-il encore présenter la trilogie des "Retour Vers Le Futur"? L'avantage avec les films traitant du voyage dans le temps, c'est qu'ont peut faire évoluer les héros dans n'importe quelle époque, les confronter à diverses situations du temps. Les voici donc qui débarquent cette fois-ci au Far-West. Ce troisième volet reste fidèle aux deux premiers à tous points-de-vue. Le reproche que je ferais aux "Retour vers le Futur" en général, c'est de focaliser l'intérêt du voyage dans le temps sur l'individu et c'est encore le cas dans cette version-ci. Doc a beau clamer qu'il veut connaître l'univers, on n'en n'a goutte jusqu'à la fin de la saga ou du moins pas grand chose; on visite des époques déjà connues ou peu lointaines dans le temps mais bon, peut-être n'était-ce pas la vocation de ces films et peut-être Robert Zemeckis a-t-il seulement cherché un sujet original pour réaliser une bonne comédie? On ne peut foncièrement pas lui en vouloir car on a ici une très bonne réalisation. Doc nous offre d'ailleurs la morale de l'histoire à la fin du film et cette morale est plus proprement humaine que métaphysique, ce qui est bien sûr intéressant (quand on a vu les deux premiers films, ont doit s'attendre à obtenir ce genre de fin). Retour Vers le Futur est avant tout une comédie, un divertissement et aborder ce thème sous cet aspect est peut-être aussi un message en soi. Les aficionados des films de pure S-F seront donc peut-être déçus. Disons qu'on soulève surtout la question de l'acte humain à travers le temps mais on ne visite les conséquences de ces actes qu'à petite échelle.
Mais quoiqu'il en soit, si vous vouliez avoir un avis, n'ayez aucune crainte, vous devriez passer un très bon moment en visionnant Retour Vers Le Futur 3!

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n°3 - 6/10 Fog Horn

18 décembre 2003

L'esprit SF du début de la saga s'estompe peu à peu pour laisser encore une plus grande place à la comédie, un choix artistique qui ne plaira pas à tout le monde. Ici, Doc Brown veut percer le mystère insondable des femmes... Bon, même si l'ambition est louable, il n'y plus trop de rapports avec les voyage dans le temps. On trouvera aussi dommage que les Etats-Unis du 19e siècle soient si caricaturaux (comédie oblige), ça ressemble à un western-spaghetti style Terence Hill. Maintenant, il faut avouer que ce film reste très divertissant pour un public familial qui saura apprécier les situations cocasses, l'humour bon-enfant et autres anachronismes.

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n°2 - 7/10 BELMONT Frédéric

01 août 2003

Ne vous êtes-vous jamais demandé ce que faisaient les héros lorsqu'une histoire se termine? Difficile de le savoir, car sinon l'histoire ne serait pas terminée, me direz-vous.

Dans "Retour vers le Futur 3", le deuxième retour de Marty en 1955 nous permet de reprendre l'histoire là où elle semblait s'être achevée. J'apprécie tout particulièrement ce réveil dans le manoir avec notre savant fou qui décrit fièrement l'expérience qu'il vient de réaliser. Nous qui, en 1985, nous demandions comment le Doc s'y était pris pour attendre 30 années avec patience, c'est en 1990 que nous eûmes un aperçu de quelques jours consécutifs à l'orage. Extraordinaire trouvaille scénaristique!

Dans le salon du manoir, tous les détails sont là en guise de clin d'oeil aux fans de la première heure : la bosse du doc, la maquette de l'hôtel de ville, la voiture rouge à molette dans la corbeille, sans oublier le chien Copernic. Avec la pluie au dehors, tout concourt à une ambiance mystérieuse, peut-être plus gothique encore que dans les précédents épisodes. Tous les autres lieux visités sont d'ailleurs à l'image du manoir-forteresse : la mine Delgado, sombre et mystérieuse, la De Lorean embaumée comme une momie égyptienne, la tombe découverte dans le cimetière au claire de lune, la bibliothèque et ses vitraux d'un autre âge. Si vous remarquez bien, à part nos trois héros (Doc, Marty et Copernic), la ville entière est vide de toute présence humaine. Nous n'apercevons même pas un passant ou une voiture défiler dans l'arrière-fond du Drive In. C'est comme si les habitants de Hill Valley ne s'étaient pas réveillés de leur soirée dansante. Pourtant, de nombreux noms sont évoqués par Marty et Doc. Mais les personnages cités n'apparaissent le plus souvent qu'en tableaux (ex : le Président Eddison, les Indiens du Drive-In), en photos (Bufford, la Famille Mac Fly) ou en support écrit (les inscriptions de la tombe mentionnent une certaine Clara). Le charme de la série continue de se vérifier en ceci que le film ne contient aucun mais alors, AUCUN flash-back. Le scénario ne s'en alourdit pas tout en restant parfaitement compréhensible. Le spectateur, impatient de découvrir cette fameuse année 1885 qui est tant évoquée, en aura pour son argent!

Ainsi que je l'expliquais plus haut, c'est grâce au Doc incrédule de 1955 qu'un néophyte peut tenter de rattraper le fil de l'histoire. Bob Gale et Robert Zemeckis ont vraiment frappé fort en confrontant le Docteur à son propre futur. Le fait de lui faire lire une lettre écrite par son soi-futur de 30 ans son aîné ne risque-t-il pas de créer un paradoxe? Lui qui prétendait qu'il vaut mieux ne pas trop en savoir sur son avenir, il est franchement servi. D'ailleurs, le fait qu'il se consacre avec autant d'intérêt à sa future exécution dans le passé signifie qu'il a déjà pris en compte le premier meurtre perpétré par les Lybiens. En effet, l'Episode 3 ne mentionne même pas ce retour d'ascenseur avec la lettre écrite par Marty peu avant l'éclair dans l'Episode 1. Les scénaristes ont peut-être filmé un Marty lui rappelant l'anecdote de l'attentat du parking mais les scénaristes n'auront pas jugé bon d'introduire la scène au montage final afin d'éviter toute confusion. Le Doc, me direz-vous, a 30 ans pour se retourner jusqu'en 1985!

Une autre question que je me pose est d'ordre purement philosophique : sachant qu'il sera un homme fort âgé dans le futur, pourquoi Emett Brown s'horrifie-t-il tant que cela en découvrant sa propre tombe? "Et c'est ce que tu appelles avoir tout l'avenir devant soi?" s'indigne-t-il à l'encontre de Marty. Pourtant, il savait bien qu'il finirait sa carrière dans le Far West. Si sa date de naissance officielle est bien 1920, il a 35 ans en 1955, 65 ans en 1985, 65 ans 8 mois en 1885.

Une fois devenu maréchal-ferrand, il n'a théoriquement aucune chance de vivre encore 70 ans et se rencontrer lui-même! Combien d'années espérait-il encore vivre avant de mourir de sa belle mort? La découverte de sa tombe en 1955 était inévitable mais pas la date de son décès, j'en conviens!

Enfin, le thème de 2 amis qui sont chacun isolés dans des époques différentes qui ne sont pas la leur est un thème récurrent de certains contes fantastiques. Souvenons-nous de ce berger et de cette princesse qui se révélaient leur amour réciproque à travers le miroir, bien qu'un siècle les séparait!

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n°1 - 7/10 BELMONT Frédéric

01 août 2003

Autre analyse du film de ma part :

Si l'Episode 3 est réputé pour être le moins réussi de la saga, il a l'avantage de nous présenter la De Lorean sous un angle différent des deux premiers. Le film possède un certain nombre de symboles sous-jacents du fait de la seule présence de la voiture.

La première fois de ma vie que je me suis rendu à une séance de "Retour vers le Futur 3", j'étais persuadé que le Doc de 1955 allait reconstruire une autre machine à voyager dans le temps (avec les moyens de son époque) pour aider Marty à re-retourner en 1985. Je n'avais pas songé que les lettres ne sont pas les seules à pouvoir sommeiller pendant 70 ans 11 mois et 13 jours à l'abri de la lumière! Aussi, quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que la DeLorean se trouvait enfouie dans une mine désaffectée.

A la lecture de la lettre, on se désole d'apprendre que la voiture n'est plus en état de voler et, lorsque les deux acolytes retrouvent l'épave, ils constatent qu'elle est effectivement dans un piteux état. La séquence de déterrement du véhicule spatio-temporel est un moment unique dans l'histoire du cinéma : rendez vous compte que bien que le véhicule n'existera pas officiellement avant l'an 1982, cet exemplaire s'offre le luxe de devenir le véhicule automobile le plus âgé de la planète (plus de 70 ans d'âge). Sous la bâche, les formes triangulaires fascinent, un néophyte de l'an 1955 devine bien qu'il ne s'agit pas d'une relique comme les autres. L'enfouissage de la De Lorean au fond d'une mine n'est pas sans rappeler les 200 ans de sommeil linéaire cryogénique du héros victorien Graham du roman "Quand le Dormeur s'éveillera" de H.G.Wells. Sauf que les scénaristes de Retour ont fait encore plus fort que H.G.Wells dans la complexité temporelle. En outre, la voiture n'appartient même pas à l'époque dont elle provient (le Far West, en l'occurrence). La voiture est une lampe merveilleuse puisqu'il s'agit du premier véhicule spatio-temporel de l'histoire....

Depuis son extraction de la Mine, la De Lorean ne paie pas de mine (si je puis dire). En effet, notre savant fou la rafistole avec des matériaux d'époque qui lui donnent un air cyber-punk insolite (pneumatiques à l'ancienne, tuyères de compression et rétroviseur bon marché...). Puis vient la séquence du Drive-in : un lieu hautement symbolique qui permet à Universal de faire un clin d'oeil à la production cinématographique américaine. Le décorum avec la fresque des Indiens ou les tipees du décor de fond nous plongent déjà dans l'ambiance. Plusieurs noms sont évoqués comme Clint Eastwood ou Jolly Jumper (cheval du légendaire Lucky Luke inventé en 1947 par notre regretté Morris). L'ignorance par Doc des références ou l'habillage loufoque de Marty semblent vouloir défier sinon parodier la mythologie bien ancrée du Far-West. Quant à la De Lorean, en faisant une marche arrière, Marty la conduit comme une véritable monture. En dépit de son look grossier, elle s'offre le luxe de CREVER L'ECRAN (dans tous les sens du terme)!

Puis vient l'épisode des Indiens après quoi elle disparaît un peu de notre champ de vision. Plus tard, vers la fin du film, lorsque la locomotive vient l'éperonner, elle ressurgit sous un angle très impressionnant. Les cameramen nous montrent clairement que la De Lorean représente LE symbole mythique du XX° siècle : l'automobile! Et il est clair que sa présence a quelque chose d'irréel et de fascinant à la fois!

L'idée de Doc qui consiste à la pousser par une locomotive afin qu'elle atteigne le 88 miles à l'heure juste avant le précipice est géniale - en tout cas, du jamais vu dans l'histoire du cinéma. C'est à croire que cette vitesse de 88 miles avait été choisie dès le départ en 1985, pour répondre aux besoins de l'Episode 3! Les producteurs ne songeaient sans doute pas si bien faire! En revanche, l'idée d'apposer une voiture sur les rails n'est pas nouvelle et n'est peut-être qu'une réminiscence involontaire de "Tintin au Congo" (1930). Dans l'album d'Hergé, c'est la voiture de Tintin qui vient au secours d'une locomotive pour la tracter afin qu'elle arrive à l'heure à la gare.

La séquence de propulsion dans le futur est comme toujours époustouflante, avec les traînées de feu qui surplombent le ravin. Toutefois, malgré toutes les précautions prises par Doc et Marty, le retour en 1985 se double d'une incohérence technique. En un siècle de passages de trains de marchandises, la voie ferrée futur pont ferroviaire aurait dû connaître un affaissement d'au moins quelques centimètres (et peut-être même une déviation d'au moins 1 degré du tracé des rails). Or, que voyons-nous? La De Lorean réapparaît exactement à hauteur des rails, pile dans l'axe de la voie ferrée! Si les scénaristes avaient tenu compte de la réalité scientifique, nous aurions vu la voiture effectuer un mini-vol plané avant de retomber sur les rails.

L'approche du passage à niveau s'effectue dans une ambiance fabuleuse : on y entend tous les bruitages possibles et imaginables du XX° siècle (bruit de klaxons, de moteurs de voitures, de réacteurs d'avions, de sonneries diverses) - le cocktail est extraordinaire! Un pur délice pour Marty qui revient sous le regard éberlué des automobilistes à l'arrêt devant les barrières.

La séquence de destruction involontaire de la De Lorean par le train venant en sens inverse rappelle l'anéantissement de KARR dans K-2000. Les débris fumants du véhicule (dont certains clignotent encore) laissent à penser que la voiture avait une âme. Le grésillement des transistors suggère même un râle d'agonie. Pourtant, tu n'es pas morte, chère De Lorean! Tu nous reviendras plusieurs fois 30 ans plus tard en l'an 2015!

Moi qui évoquais le conte de fée, Marty revient chez lui à Lyon Estates et peut enfin enfourcher le 4x4 dont il rêvait tant. Puis il part réveiller Jennifer qui dort comme une marmotte bien qu'il soit 11 heures passées! Mais pour nous, les autres voitures du XX° siècle nous paraissent fades et sans âme comparées au regretté véhicule spatio-temporel.....

Enfin, pour finir, je voudrais faire une remarque personnelle qui n'a jamais été évoquée nulle part (à ma connaissance) sur le web : avez-vous remarqué cette assonance entre la mère et la voiture de Marty? Lorraine et De Lorean. Pensez-vous qu'il s'agisse d'un hasard? Je ne connais pas la V.O. mais je ne serais pas étonné d'apprendre que les héros disent "she" et non "it" en parlant de la voiture.

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