Robocop

(RoboCop)

 Les critiques

Nombre de critiques : 10

Total des points : 81

Moyenne obtenue : 8.10/10

n°10 - 8/10 KX69

18 novembre 2013

Un désormais classique de la SF (sous influence du comics de Juge Dredd) dont les scènes d’action et les SFX restent très efficaces tout comme les développements psychologiques liés au drame du policier Murphy qui nourrissent une bonne intrigue. J’avais aussi oublié à quel point il s’agissait d’une charge contre la privatisation des services publics et le cynisme de l’ultralibéralisme Reaganien. Une dénonciation toujours d’actualité. On retrouvera cette anticipation de notre société quelques années plus tard dans l'excellent STARSHIP TROOPERS.

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n°9 - 10/10 Sans nom

06 décembre 2008

Sans doute le meilleur film de science fiction des années 80 avec Terminator. Un film d'action, certes, mais une réflexion sur l'âme humaine également. Une bonne dose d'humour (notamment la scène ou RoboCop tire dans les parties intimes du violeur), une satire de la société américaine de l'époque, et au final un chef d'oeuvre, grâce au génie de Paul Verhoeven et au talent de Peter Weller. Quel dommage que ce mythe soit gâché par ses suites ridicules (mis à part RoboCop 2 qui reste correct) et sa série humiliante où RoboCop est devenu un gentil flic qui ne tue plus mais qui immobilise les méchants...

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n°8 - 1/10 Sans nom

12 octobre 2008

Non, désolé, que ce film a mal vieillit ! Déjà à l'époque, c'était moyen mais là quelle misère. Se l'imposer reste vraiment quelque chose de redoutable... Il faudrait peut être un remake avec un scénario un peu plus fouillé... Le temps n'excuse pas tout. On a pris quelques facilité vraiment trop grosse. A éviter, selon moi.

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n°7 - 9/10 Jotunheim

23 avril 2008

Robocop est la preuve qu'a partir d'un scénario bancal voire Z (un policier tué en service est ressuscite en cyborg) un réalisateur éclairé peut en faire une ouvre intelligente, inspirée et cynique. En effet, derrière la camera, c'est Paul Verhoeven (De chair et de Sang, Starship Troopers, Basic Instinct, Show Girls.) qui prend les commandes. A noter que ce dernier avait refusé dans un premier temps de le réaliser trouvant le scénario inepte, c'est sa femme qui la convaincu du contraire (Comme quoi, il faut savoir écouter sa copine de temps en temps, merci Madame Verhoeven). Après réécriture le film fut donc tourné. Il en résulte un excellent travail d'anticipation qui dépeint avec cynisme une société victime des dérives du capitalisme et des excès du libéralisme : disparition des institutions publiques, conglomérats tout puissants contrôlant même une police privatisée, dégradation des mours et de la culture, abrutissement de la population par des médias affamés. Paradoxalement dans ce monde déshumanisé, la figure la plus humaine est précisément ce personnage mi-robot mi-homme campé par un très bon Peter Weller. On remarquera d'ailleurs la présence de références bibliques dans ce métrage (la résurrection d'un Christ Sauveur). Enfin a signaler que c'est Rob Bottin (le grand maquilleur de The Thing) qui s'est occupe du design de l'armure de Robocop. Bref, un superbe film a voir et a revoir.

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n°6 - 9/10 Sébastien

17 janvier 2006

Robocop est un film "postmoderne" : Verhoeven se fiche de savoir s'il va plaire ou pas. Il donne libre cours à son sadisme, à son misanthropisme, à son discours presque anarchiste. Rarement un film de SF aura eu un "background" politico-économique aussi fourni et aussi intéressant. Les infos du début annoncent la mort de deux anciens Présidents américains, et la scène finale nous montre que dans l'Amérique de Reagan, lorsqu'on perd son job, on est socialement et littéralement mort. L'intérêt du flic-robot, c'est quoi ? C'est qu'il n'a pas de revendication syndicale, ce qui est bien utile dans le monde ultra-libéral où l'Hôpital, l'Armée, la police, etc. sont privatisées. Beaucoup d'allusions phalliques dans le film, un grand soin apporté aux effets spéciaux, Robocop est à mon avis un des films les plus incompris des cinéphiles : comme "Showgirls", d'ailleurs, du même réalisateur, un réal qui ne flatte ni le grand public, ni les cinéphiles, et dont il faut bien dissocier les oeuvres personnelles et les commandes.

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n°5 - 7/10 Sans nom

23 juin 2003

On ne peut pas dire que Robocop soit un navet à proprement parler, ne serait-ce qu'à cause des effets spéciaux très spectaculaires (le robot bipode par exemple). Mais ce n'est pas non plus un chef d'oeuvre scénaristique, l'esprit ambiant est très ludique, assez puérile et un peu gore certes, l'idée de base du scénario est cependant assez drôle, des robots représentants de la loi contrôlés par des responsables avides de pouvoir et d'argent, bref de résultats coûte que coûte semble traduire une certaine critique de la société ultra sécuritaire qui nous attend , comme on à pu le voir ensuite dans Starship troopers et dans Judge Dread (avec moins de réussite). Cependant l'aspect grand guignol du film rend le discours un peu grotesque, vraiment exagéré, en effet les méchants sont vraiment très très méchants (mais pourquoi sont ils aussi méchants?), et le gentil est vraiment gentil (avec les enfants, ce qui est volontaire dans le scénario, pour ridiculiser la loi bienveillante et répressive par derrière, et ça marche, la prévention et la répression sont bien ridiculisées dans leur plus flagrant paradoxe, apothéose lorsque le robot concurrent fait même des bavures, et massacre une salle pleine de bureaucrates avides, là on jubile d'horreur).
Nombre de mes amis sont fan de ce film, alors je ne peut pas vous le déconseiller, mais il m'est difficile d'accepter une note moyenne aussi élevée (18.5), c'est pourquoi je met 14, pour l'idée (pas neuve) et les effets spéciaux.

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n°4 - 10/10 Fog Horn

12 juin 2002

Classique ! Si je ne devais emporter qu’un seul et unique film sur une île déserte, ce serait ROBOCOP. Ce que j’ai toujours aimé dans ce film, c’est sa double-lecture : Verhoeven ne s’est pas limité à pondre un film SF d’action typiquement années 80 sans autre but que le divertissement. En fait, tout en étant un film populaire américain, ROBOCOP est aussi une charge politique furieuse à l’européenne. Sous ses aspects ultra-bourrins se cache un film intelligent et très bien fait. Tous les aspects du capitalisme sont critiqués à travers le super groupe financier OCP : la propagande par les médias, la lutte pour le pouvoir, le profit à tous prix, la corruption, les relations avec la mafia locale... Le film conte en quelque sorte la vengeance d’une personne à la fois victime de l’OCP (les 50% humains) et à la fois créée par l’OCP (les 50% robots). (enfin, moi je le vois comme ça...). ROBOCOP est incisif, violent et franchement intéressant. Le meilleur Verhoeven avec STARSHIP TROOPERS.

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n°3 - 10/10 Chris

13 février 2002

Ce film est trés impressionnant car il a été fait par un monstre du cinema. Peter Weller interprète son rôle avec brio. Ce film demeure une référence pour moi depuis mon plus jeune age (à l'époque j'avais 7 ans), la reflexion sur la recherche de l'humanite et de la mémoire donne a ce chef d'oeuvre un caractère philosophique trés passionnant. La vision de ce monde futuriste assez semblable au notre donne à ce film un caractere encore plus crédible. Le scénario est trés recherché, la musique du film est trés entrainante, on aurait presque envie de venger ce pauvre murphy lors de son execution, on se prend au jeu et l'on se sent concerné par la vengeance du cyborg. Tout cela pour dire qu'il sera difficile de reproduire un tel succès dans le monde du ciné.

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n°2 - 9/10 Sans nom

18 janvier 2002

Robocop, un film culte dès sa sortie en salle! On retrouve dans ce film une des plus belle quête de toute l'histoire du cinéma ( la recherche de l'humanité et de la mémoire perdue) Verhoeven a créé un mythe qui 15 ans après n'a pas prit une ride. C'est un chef d'oeuvre! Lors de sa sortie en france il a fait 1676100 entrées en 1988 et a failli remporter le grand prix d'Avoriaz.

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n°1 - 8/10 Sans nom

19 juin 2001

Verhoeven a toujours le chic pour réaliser ses films d'une manière très décalée. En effet, dans Robocop, le plus grand intérêt est finalement la société telle qu'elle est décrite dans cet univers cyberpunk où grand-banditisme et yuppisme acharné vivent en parfaite harmonie. Il faut donc avoir l'oeil grand ouvert pour bien saisir toute la subtilité des publicités, annonces et clins d'oeil en arrière-plan. Le premier plan quant à lui rappelle d'avantage Mad Max avec cet univers désolé et brutal, mais traité avec l'humour corrosif de Verhoeven qui a toujours besoin de dédramatiser d'une façon ou d'une autre. Ce film est le brouillon de Starship Troopers au niveau de l'ambiance et du traitement des personnages. Le second degré y est omniprésent.

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