Solaris

(Solaris)

 Les critiques

Nombre de critiques : 14

Total des points : 105

Moyenne obtenue : 7.50/10

n°14 - 7/10 Sans nom

06 juin 2012

Une adaptation de Solaris de Tarkovski ? Avec Clooney ? Non, pas ça ! Voilà ce que j'ai pensé sur le coup. Il faut cependant admettre que le film russe même si c'est un classique, reste très difficile à aborder pour un spectateur lambda, en tout cas de nos jours. Une adaptation américaine, par Soderbergh et avec notre George peut sembler un pari fou... Fan de l'original, donc peu indulgent, il faut cependant admettre que ce remake n'est pas mal fichu et reste assez fidèle à l'esprit, en dépit de son adaptation américaine. L'ambiance psycho dramatique ne nous lâche pas, une pointe de poésie subsiste, les acteurs tiennent le coup, et surtout, le réalisateur n'en fait pas trop, comme c'est malheureusement trop souvent le cas dans le cinéma américain actuel. Cette version allégée est plus digeste, plus accessible. Evidemment le format plus court et le marché qu'il cible ne permet pas de se développer avec la même intensité et la même poésie mélancolique

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n°13 - 8/10 Chris

23 février 2012

Un très bon film et surtout un parfait remake Américain du SOLARIS Soviétique d’Andreï Tarkovski. D’après le livre de Science-fiction métaphysique éponyme magnifique (à lire absolument, c’est un des chefs d’œuvre du genre !) de Stanislas Lem. Steven Soderbergh nous prouve que l’on peut condenser cette fable sans en détruire l’idée première. Georges Clooney est parfait dans ce rôle manifestement fait pour lui de Kris Kelvin, la durée 1h40 contre 2h50 n’altère que peu la poésie de l’œuvre, ce film est pour moi réussi !

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n°12 - 10/10 Keller Igor

04 février 2012

Voila donc un film qui polarise les opinions. Les uns le trouvent nul, les autres génial. Pas beaucoup restent dans l'entre deux. Je me range clairement dans la 2ème catégorie, en effet ce film est tout de suite rentré dans les premières places de mon panthéon perso. Je connaissais le livre de Stanislas Lem et ce film m'a cependant comblé. George "what else" y démontre qu'il est avant tout un grand acteur, bonne surprise, je ne m'y attendais pas... Natascha Mac Elhone m'a emballé, et quant aux seconds rôles, ils ne sont pas en reste du tout. Le point fort du film est selon moi la façon dont il traite les différentes thématiques. Mon impression est qu'elles sont mises en perspective comme dans un tableau, en plusieurs plans. De façon géniale, le thème le plus évident mais aussi le moins intéressant au final (l'histoire d'amour) semble occuper le premier plan alors que les thèmes plus profonds s'étagent jusqu'à l'arrière plan. Ainsi ils n'en sont que plus présents et s'imposent sans assaillir le spectateur. La toile de fond est constituée par ce qui est le "personnage" essentiel et dominant: la planète Solaris. (je n'ai jamais réussi à me lasser des vues de la planète d'ailleurs.. quelle beauté!) Entre ces deux plans extrêmes se trouvent traités des questions fondamentales, la nature de ce qui constitue l'individu, les formes d'intelligence et leur communication, le pardon, la réalité. Le fait qu'elles aient été traitées de façon implicite les rend beaucoup plus fortes et permet d'en ressentir la complexité et la profondeur sans blabla ou effets spéciaux. J'emploie ici à dessein le terme "ressentir", non "comprendre"! En effet, fan de science et de sci-fi, j'apprécie cependant l'approche plus émotionnelle et philosophique (mais, encore une fois, sans blabla ;-) ) de ces thèmes, elle permet de mieux les approcher avec nos moyens humains limités. Tout cela est traité dans une esthétique minimaliste mais très réussie, en tons froids (sauf pour les scènes "sur terre"). Mention spéciale aussi à la musique de Cliff Martinez, ou comment, en restant dans la veine minimaliste de tout le film, donner une atmosphère toujours juste. Conclusion: Si vous voulez juste de l'action ou du space opéra, passez votre chemin. Pour les autres, je ne peux garantir que vous serez de ceux qui aiment ce film; mais si vous en êtes, si ce film peut trouver un écho en vous, alors je peux vous garantir qu'il sera une expérience inoubliable.

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n°11 - 9/10 Fontaine Sylvain

31 août 2009

On trouvera dans ce film l'évocation frémissante d'une histoire d'amour, un mystère insondable au fond du cosmos, auquel font écho les mystères insondables de l'âme des personnages, dont le héros (Georges Clooney), qui se retrouve placé face à un cas de conscience bouleversant et vertigineux. Le tout est soutenu par une musique stratosphérique. Esthétiquement, ça me rappelle "2001, l'odyssée de l'espace", à savoir de belles images électriques qui mènent vers un final métaphysique, matinées d'un peu de "Blade Runner" pour les scènes sur Terre. La SF n'est pas que monstres et suspenses technologiques, dans un registre "réaliste" voilà la plus belle pièce que j'ai vu ces dernières années, avec "les fils de l'homme."

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n°10 - 2/10 Sans nom

31 mars 2009

Malgré un George Clooney en piste, ce film est une grosse bouse de l'espace qu'aurais jamais du voir le jour. Un cadavre découvert est la seule action du film!

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n°9 - 7/10 tyrrel

23 janvier 2009

Ce film est un exercice de funambule fait par quelqu'un qui a voulu faire un compromis entre deux façons de faire du cinéma : Une des meilleurs écoles de cinéma (russe) avec des acteurs incroyables, et le courant actuel. Bon travail avec une ambiance fébrile très intéressante, plus abordable que la non moins fabuleuse version de 72. Un film de sf poétique.

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n°8 - 8/10 P A

29 avril 2008

La première fois que j'ai vu le film, j'avoue être ressorti du cinéma assez dubitatif, persuadé d'être passé à côté de l'essentiel. Puis j'ai eu l'occasion de lire le livre de Stanislaw Lem, qui fut à l'origine, et là, ce fut la révélation ! Il appartient à ce genre de films qui se contemple comme on admire une ouvre d'art, se laissant bercer par l'atmosphère lourde et pesante de la station tout en essayant de déchiffrer le message, pas si subtil après tout, que veut délivrer l'auteur. L' homme en tant que sujet d'étude, l'incompréhension face à une forme d'intelligence supérieure, la torture psychologique du héros tout au long du film sont sources de questionnements même après le générique de fin. Mais les réponses ne sont pas importantes, seul le questionnement importe.
Soderbergh a su retranscrire toute la magie, toute la poésie de l'ouvre originale. Ne cherchez pas l'action, il n'y en a pas, mais quelle claque !

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n°7 - 3/10 Sans nom

09 mars 2004

Je ne vais pas y aller par quatre chemin, j'ai trouvé qu'il s'agissait là d'un film prétentieux, longuet, bref 'chiant'. Pourtant j'en attendais beaucoup, Soderbergh en SF, sur un remake de Tarkovski, ça ne laissait rien présager de mauvais. Et bien quelle déception.

Juste pour finir, un film de SF ne se doit pas forcément d'être lent et contemplatif pour être reconnu. Parfois ça marche oui, mais ne s'appelle pas Kubrick qui veut.

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n°6 - 9/10 Anan 7

29 février 2004

Romance de science-fiction philosophique et bien interprétée. Georges Clooney s'en sort très bien et l'actrice jouant le rôle de sa femme est aussi belle que convaincante. Le film est très agréable à regarder, le rythme étant soutenu mais les décors plutôt minimalistes et l'action bien dosée, en clair ça se laisse regarder tout seul. Beaucoup de gens ont dit de ce film qu'il était "lourd, lent ou incompréhensible", c'est pourtant pas très compliqué. La femme morte du héros revient à la vie grâce à l'action d'une mystérieuse planète ce qui est le prétexte à l'examen de l'histoire d'amour dramatique entre ces deux êtres. Les sentiments du héros sont partagés entre le bonheur d'avoir retrouvé celle qu'il croyait perdue à jamais et le fait de savoir qu'en fait cette femme n'est que la création de solaris. Tout le reste, à savoir ce qu'est réellement solaris ou si la femme est une création de l' esprit du héros ou un rêve éveillé ou encore sa vraie femme revenue d'entre les morts est secondaire et laissé à la libre imagination du spectateur.

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n°5 - 8/10 Sy Phy

29 décembre 2003

Désolé de commencer par une réaction épidermique mais ça me fait mal qu'on puisse trouver le film de Tarkovsky « intellectuellement lourd ». (Bon, ceci étant, je comprends également que la lenteur contemplative slave rebute à l'ère du clip et de la Playstation. Du reste, je suis aussi très amateur de Tarantino, ce qui me vaut l'étiquette de cinéphile aux goûts tordus). Donc, j'avais un peu peur à l'idée d'un remake, même par un cinéaste aussi talentueux que Soderbergh. Eh bien, il s'en est tiré avec les honneurs et j'avais tort de m'inquiéter. Sans parvenir à me faire oublier la version originelle (ce qui serait impossible), la magie de l'histoire magnifique de Lem continue d'opérer, grâce aux décors, à la lumière et la splendide musique qui baignent le film et bien sûr le duo Clooney-McElhone. Le seul « hic » à noter, c'est l'insupportable jeu psychotique de Jeremy Davies qui a du lire par erreur le script d'un éventuel remake de « Vol au-dessus d'un nid de coucou ».
Pour revenir à ma remarque du début, ironiquement, je dirai que c'est bien le film le plus intellectuel, contemplatif et lent que les Américains aient produit depuis des lustres. Je ne connais pas les chiffres d'entrées qu'il a fait là-bas comme en Europe, mais je parie que « Solaris » n'a pas cassé la baraque au box-office, malgré Soderbergh et surtout Clooney (certainement parmi les plus intéressants réalisateurs et comédiens actuels).

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