Soleil vert

(Soylent Green)

 Les critiques

Nombre de critiques : 13

Total des points : 110

Moyenne obtenue : 8.46/10

n°3 - 9/10 Sans nom

12 octobre 1999

Richard Fleischer a eu une vision négative, mais pas complétement irréelle de ce que pourrait être l'avenir des humains. Surpopulation, famine, aujourd'hui, une personne meurt de faim toutes les 3,6 secondes sur notre "belle" planète, et ça ne va pas aller en s'arrangeant. Comment ne pas verser des larmes amères en regardant, ce qui pourrait être notre futur, pourquoi ce film nous dérange autant ? Il vous prend aux tripes, un noeud se forme dans votre ventre, une tristesse infinie vous submerge, et la question que vous redoutiez trouve sa réponse dans le dénouement. On s'interroge, on n'ose pas y croire, mais on sait au fond de nous, qu'on est capable d'en arriver là, et c'est ce qui dérange le plus. La maitrise du film est un chef d'oeuvre, à aucun moment on ne bascule dans le délire, merveilleusement interprété, une vision prophétique du futur ? Ce film fait froid dans le dos, et ce n'est pas le "Soleil Vert" qui vous rechauffera... Puisque l'on est sur internet, une bonne action à faire en rapport avec le sujet du film: Pour ceux qui ne savent pas, sur la page d'entrée de http://www.thehungersite.com il y a un bouton qui s'appelle "Donate Free Food". Chaque fois que quelqu'un clique sur ce bouton, les sponsors qui profitent du site pour faire leur publicité, versent au Programme Alimentaire Mondial de quoi alimenter un enfant pendant 5 jours !

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n°2 - 8/10 Tuffreau Mathieu

18 août 1999

Avec Blade Runner, mon plus beau souvenir de SF. Finis les bonshommes verts genre ET. Soleil vert fouille du côté du glauqe, là où ça fait mal, genre Marche ou crève de Stephen King ou Voyage au bout de la nuit de Céline. Ca pourrait d'ailleurs être le nom de ce film. Le bout de l'enfer. Mention spéciale à Charlton Heston qui ne défendait pas à l'époque le port d'armes aussi destructrices qu'elles soient. C'est du grand cinéma de papa, la classe en plus. Ambiance guerre froide et fin du monde, un must du genre. De plus, à l'époque de la dioxine et des vaches folles où l'on est en droit de se demander ce qui se trouve dans nos assiettes, le soleil vert n'apparaît finalement pas si lointain. Allez, encore un effort pour vous ressembler...

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n°1 - 8/10 Sylvain Grenon

08 juin 1999

SOLEIL VERT est réalisé en 1973 par Richard Fleischer et obtient le prix du festival d'avoriaz. Rien d'étonnant car ce film est un petit bijou. Décrivant un monde apocalyptique mais terriblement réaliste où se mêle pollution, nourriture préconditionné (les "Soleil") et surpopulation, le film est finalement aujourd'hui beaucoup plus effrayant qu'à sa sortie car les problèmes écologiques évoqués dans le film sont incroyablement d'actualité. C'est Charlton Heston qui 2 ans après LE SURVIVANT et 5 ans après LA PLANÈTE DES SINGES interprète le rôle d'un policier chargé d'élucider le meurtre d'un homme haut placé dans les sphères économiques. Edward G. Robinson (Sol), dont c'est le dernier rôle, est particulierement émouvant en vieillard nostalgique d'un temps passé où la Terre n'était pas encore polluée. A ce titre, la scène de la mort de Sol est l'un des meilleurs moments du film. Si vous ne l'avez jamais vu, je ne vous dévoilerai pas la fin, qui est une grande surprise et d'un pessimisme profond.

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