Voyage to the Planet of Prehistoric Women

n°1 - 5/10 KX69

21 janvier 2006

Avec "Voyage to the Planet of Prehistoric Women", Corman remonte une nouvelle fois « la planète des tempêtes » de Pavel Klushantsev (1962) sans apporter rien de neuf. Les scènes clés du film utilisées dans « Voyage to the Prehistoric Planet » sont conservées. Les inserts réalisés par Derek Thomas (Peter Bogdanovich) remplacent ceux de Curtis Harrington ajoutant une intrigue artificielle, une vague histoire de femmes vénusiennes (elles sont neuf avec à leur tête Mamie Van Doren) - sorte de sirènes avec des sous-tifs en coquille Saint Jacques - qui vivent sur un rocher et projettent de détruire les cosmonautes qui ont tué leur dieu ptérodactyle. Mais finalement, elles ne feront que des allers et retours de la plage à leur caillou. Une voix off et quelques misérables accessoires (il faut voir le ptérodactyle en caoutchouc pour le croire) tentent laborieusement de lier les scènes entre elles. L'aspect poétique de l'aventure est ici complètement effacé. Le seul intérêt de ce remontage réside dans quelques jolies scènes extraites du film de Klushantsev et absentes du « Voyage to the Prehistoric Planet », s'attardant notamment sur la base spatiale et sur quelques fusées arborant l'étoile rouge. Il ne faut pas en déduire que Corman était un dangereux producteur communiste. Si les effets digitaux avaient existé, il ne fait aucun doute que ces symboles auraient disparu comme en témoigne un plan où de façon évidente un cache camoufle un CCCP trop voyant sur le flan d'un véhicule spatial. Après tout, en 1968, la course à la lune faisait rage.