The Lobster

n°1 - 7/10 Chris

10 novembre 2015

Un exemple de société aliénante, David tombe de Charybde en Scylla du totalitarisme à l'asservissement, personne ne semble véritablement résister à la société absurde et déshumanisée, ni les "clients obligatoires" qui chassent les solitaires comme des lapins avec des fusils à fléchettes fournis par l'hôtel pour gagner du temps de vie, ni ces derniers qui vivent dans les bois et fuient eux les rapports humains trop proches et creusent leur tombe au "cas où". Les résidents de cet hôtel sont eux obligés de se lier et font tout pour convaincre un autre de ces célibataires homme où femme notamment au cours de "fêtes" où les slows imposés sont là pour découvrir des similitudes qui permettront de se mettre en couple. Ces deux faces opposées de l'amour où les faux semblants sont la règle où chacun joue un jeu qui permet d'éviter la mort, la mutilation et aussi pour le plus grand nombre la transformation en animal, font de cette fable étrange et sociétale une juste réflexion sur les rapports humains actuels, une parabole sur notre propre société qui peut nous éloigner des autres alors que l'on communique avec un nombre croissant de gens parfois inconnus. Seul bémol pour moi une fin bizarre qui montre que l'on est prêt à tout pour l'amour mais qui tombe un peu abruptement. Une production pour le coup vraiment étonnante, qui est assez originale.